Le gouvernement fédéral et la Régie des Bâtiments veulent mettre un terme définitif aux graffitis sur le Mont des Arts à Bruxelles, dont l’enlèvement a commencé.
"Les tags sur le Mont des Arts sont une cicatrice inacceptable sur un des sites les plus visités et les plus emblématiques de Bruxelles. Les graffitis nuisent à l’image de notre pays. Ce site doit retrouver le prestige et la propreté qu’il mérite", a déclaré le secrétaire d’État Mathieu Michel (MR), en charge de la Régie des Bâtiments, venu observer le chantier ouvert jeudi.
La Régie des Bâtiments, gestionnaire principal du site du Mont des Arts, a entamé jeudi le nettoyage de tous les graffitis et tags. Dans un premier temps, tous les graffitis seront enlevés par une entreprise spécialisée. Ensuite, une couche de protection anti-graffiti sera appliquée sur tous les bâtiments du Mont des Arts et de ses environs, en particulier sur la place du Musée et dans la rue du Musée, ainsi que sur les façades du Musée des instruments de musique et du Musée Magritte. Le nettoyage durera environ un mois.
Michaël Quensier, sableur, entame un travail colossal pour remettre ces bâtiments du Mont des Arts en l’état initial. "J’utilise d’abord un décapant chimique, que je laisse agir, jusqu’à ce que la couleur se ramollisse. Ensuite, je prends la machine, c’est un karcher à très haute pression, 500 bars et 150 degrés. Je nettoie à l’eau chaude. Après, suivant le résultat, soit je sable, soit cela reste comme ça", explique le sableur.
Mais l’opération laisse des traces. "La pierre, à force d’être sablée, elle est picotée. Cela créé des petits trous. En fait, elle paraît propre mais elle est un petit peu abîmée", ajoute-t-il.
Après ce premier nettoyage complet et l’application de la couche de protection, l’entreprise responsable effectuera des contrôles et enlèvera les nouveaux graffitis pendant un an. Ces contrôles auront lieu chaque semaine et coûteront environ 227.000 euros, TVA comprise.
Mathieu Michel affirme qu’il veut avoir les tagueurs à l’usure. En plus des nettoyages chaque semaine, il explique : "On est en train de placer des caméras de surveillance. Et, avec l’ensemble des autorités compétentes, nous avons des réflexions pour avoir, à terme, si nécessaire, des présences humaines, physiques comme des gardiens par exemple".