Charles était devenu beaucoup plus présent ces derniers mois, remplaçant de plus en plus souvent, avec son fils aîné William, sa mère en raison de ce que le palais avait qualifié de problèmes de mobilité.
Il s'est exprimé une première fois jeudi soir dans un communiqué pour faire part de la "très grande tristesse" de sa famille après le décès "d'une souveraine chérie et d'une mère bien aimée: je sais que sa perte sera profondément ressentie dans tout le pays, les royaumes et le Commonwealth, ainsi que par d'innombrables personnes dans le monde entier", a-t-il ajouté.
96 coups de canon
Dans la journée, 96 coups de canon seront tirés de plusieurs endroits dans le pays et les cloches de Saint-Paul, l'abbaye de Westminster et au château de Windsor vont retentir. Charles III doit être ensuite proclamé officiellement roi samedi par le conseil de succession, réuni au palais de Saint-James à Londres.
De Joe Biden à Vladimir Poutine en passant par Emmanuel Macron, le pape François, le footballeur Pelé ou le rockeur Mick Jagger, les hommages ont été unanimes pour Elizabeth II.
"Je me sens très triste, j'ai l'impression que ma grand-mère est morte", réagit Tonnie Cunningham, 35 ans, interrogée par l'AFP dans les rues de Londres. "C'est la seule monarque que j'aie jamais connue", observait Margaret Caselton, 75 ans, "extrêmement triste".
Deuil national
La mort de la souveraine, qui avait limité les apparitions depuis une nuit à l'hôpital en octobre 2021 ouvre une période de deuil national, jusqu'à ses funérailles dans une dizaine de jours.
Charles aura fort à faire pour préserver l'attachement des Britanniques à la monarchie, institution que certains jugent dépassée mais dont Elizabeth II avait su maintenir le prestige.