Soupçons de corruption au sommet du gouvernement ukrainien et factures d’énergie en hausse dans quelques mois… Deux sujets qui font la Une des quotidiens aux côtés d’une autre polémique : les M&M’s sont-ils trop politisés ? Oui, on parle bien des cacahuètes enrobées de chocolat, ou plutôt des mascottes de la marque.
Le gouvernement ukrainien fait le ménage
Plusieurs hauts responsables sont impliqués dans un scandale de corruption. Un détournement massif de fonds budgétaires, précise L’Avenir. Certains ont été écartés : cinq gouverneurs régionaux, quatre vice-ministres et deux responsables d’une agence gouvernementale quittent leurs postes, en plus du chef adjoint de l’administration présidentielle et du procureur général adjoint, ajoute l’Avenir.
De quoi mettre Kiev dans l’embarras au moment où elle réclame de l’aide militaire aux alliés occidentaux. Au cœur du scandale : un contrat signé par le ministère de la Défense dont le prix aurait été surévalué et qui portait sur de la nourriture pour les soldats, écrit l’Avenir.
Une potentielle erreur technique, a indiqué Volodymir Zelenski, peut-on lire dans Le Monde. Le gouvernement ukrainien prévoit tout de même des réformes, essentielles pour intégrer l’union européenne selon le Premier ministre, Denys Shmyhal. L’Ukraine doit se montrer exemplaire, "sinon personne ne voudra plus rien donner", confie une députée européenne dans le Monde.
Le Monde rappelle également que l’Ukraine a entamé sa lutte contre la corruption après la révolution de Maïdan en 2014. Cette fois, cependant, d’après un ancien ministre ukrainien, cité dans Le Monde, la donne a changé. Il y a eu des arrestations rapides parce que le niveau d’attention de la société est sans précédent.
La facture d’énergie va-t-elle encore grimper ?
Le ministre belge des Finances veut réformer la facture de gaz et d’électricité. Vincent Van Peteghem a expliqué son projet hier devant la presse : une réforme des accises sur l’énergie à mettre en œuvre dès avril, précise Le Soir. Cette réforme permettrait de compenser la baisse de la TVA sur le gaz et l’électricité de 21 à 6% (le gouvernement a baissé la TVA le printemps dernier pour atténuer les effets de l’augmentation des prix de l’énergie).
Des mesures censées être temporaires, rappelle Le Soir, notamment parce qu’elles coûtent trop cher : 1,3 milliard d’euros en 2023, écrit le Soir, si elles devaient se prolonger toute l’année. Le projet du ministre : garder cette TVA à 6% pour toujours, à condition de réformer les droits sur les accises, qui, en résumé, ne varient pas en fonction de la fluctuation des prix de l’énergie.
En bref, en avril, votre facture d’énergie pourrait augmenter… Mais le gouvernement pourrait récupérer plus de 500 millions d’euros ! Encore faut-il convaincre les partenaires de la Vivaldi…
Les M&M’s, trop woke ?
Ces bonbons avec des bras et des jambes, emblématiques de la marque, sont au cœur d’une polémique aux Etats-Unis. Ils vont même disparaître ! Les petites cacahuètes enrobées de chocolat se cachent dans la Une du Morgen ce matin.
Le problème ? Dans les dernières campagnes de pub, les personnages montreraient un peu trop leurs "personnalités". La polémique ne date pas d’hier. Elle est revenue sur le devant de la scène au moment de la sortie d’un paquet ne contenant que les M&M’s dits "féminins", explique la Dernière heure. Fini les bottes à talons pour la M&M’s verte, qui porte désormais des baskets… Il y a aussi la M&M’s violette plus grande et plus forte, qui représente la diversité des corps.
Cela n’a pas plu à un journaliste américain de la chaîne conservatrice Fox News : des M&M’s trop bien pensant selon lui. Les réseaux sociaux s’en sont mêlés. Tempête dans le sac de bonbons : M&M’s a décidé de supprimer ses personnages. "Même les chaussures d’un M&M’s peuvent polariser", dit l’entreprise dans un communiqué.
Paradoxal quand M&M’s semble avoir joué le jeu du "wokewashing" : surfer sur la vague du wokisme à des fins commerciales. "Woke", écrit De Morgen, ce mot qui veut tout dire, et qui ne veut rien dire en même temps. Il désigne, au départ, le fait d’être conscient des problèmes liés à la justice sociale et à l’égalité raciale. Tantôt compliment, tantôt insulte, selon De Morgen, toujours clivant et rarement assumé quand il sert d’outil marketing.