Belgique

La revue de la presse : transparence, transparence, transparence

Les titres de la presse

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

Par Estelle Falzone via

La transparence, un mot "englobant" qui entend apaiser tous les maux. Aux Etats-Unis, elle a déjà donné lui à la comparution devant un tribunal pénal d’un ancien président, une première historique. Chez nous, le ministre fédéral Vincent Van Quickenborne souhaite plus de transparence dans le milieu judiciaire, pour lutter, entre autres, contre la corruption. En Wallonie, le fonctionnement des maisons repos pourrait bientôt faire l’objet de rapports rendus publics, avec comme objectif de protéger le bien-être des résidents.

Un président devant le juge

Donald Trump a comparu hier devant le tribunal à New-York. 34 chefs d’accusation sont retenus contre lui. L’ex-président américain est soupçonné d’avoir enfreint les règles sur le financement des campagnes électorales en 2016. Il aurait versé des milliers d’euros à une actrice de films porno pour acheter son silence. Il continue de clamer son innocence, comme titre De Morgen.

Donald Trump qui, avant même de savoir de quoi on l’accusait exactement, avait annoncé qu’il plaiderait non coupable contre tout ce qui lui était reproché. Ses avocats se sont même étonnés, rapporte la Gazet Van Antwerpen : "Tout ça pour ça ?" De la persécution politique selon eux. Sur son réseau social, Trump avait même écrit : "Wow ils vont m’arrêter… Je n’arrive pas à croire ce qui se passe en Amérique…"

Bienvenue au tribunal monsieur Trump, titre la Gazet. La loi est la même pour tout le monde, c’est le titre du Soir, citation du procureur de New-York hier. Comme n’importe quel citoyen suspecté d’une infraction pénale, l’ancien président s’est présenté au tribunal entouré de ses avocats, visage sombre et inquiet : loin de son assurance habituelle. C’est l’image en Une de tous les journaux : une scène historique et surréaliste.

Mais ce n’est que le début, écrit Le Soir. Donald Trump est au cœur d’une kyrielle d’affaires judiciaires, en lien avec l’insurrection au Capitole après les dernières élections ou encore des accusations d’agressions sexuelles.
La grande fête n’a même pas encore commencé, conclut De Morgen.

Acheter son procès ? Plus difficile à l’avenir

Payer au lieu de comparaître devant le tribunal. Donald Trump n’a pas eu ce luxe. En Belgique, c’est une loi controversée mais elle existe, y compris pour des délits graves. La loi sur la transaction financière va faire peau neuve, lit-on dans De Standaard ce matin.

Le ministre de la justice Vincent Van Quickenborne veut rendre tout cela plus transparent, notamment en supprimant l’aspect secret de ces transactions. Elles ne se feront plus à huis clos mais lors d’une audience ouverte à la presse et au public. L’accusé ne pourra plus non plus diriger une entreprise pendant une période de trois à dix ans après ça. Plus de 1500 suspects ont eu recours à cette loi depuis 2011, et elle a longtemps été soupçonnée de servir en particulier aux diamantaires anversois.
 

Plus de transparence chez les magistrats

Les magistrats devront bientôt faire preuve de plus de transparence ! Le ministre de la justice veut les soumettre à un screening. C’est l’objet d’un futur texte de loi, pour éviter qu’ils ne soient corrompus par les milieux criminels.
Ce screening, il sera mené par l’autorité nationale de sécurité, qui aura accès aux informations confidentielles dans les bases de données de la police, des renseignements ou encore dans les casiers judiciaires. En cas d’avis négatif, le magistrat serait démis de ses fonctions.

Lutter contre la corruption, ok, disent les magistrats, mais sans que cela n’entrave leur indépendance, et à condition que le gouvernement se regarde dans le miroir aussi. S’il faut être attentif à la corruption, il faut l’être à tous les étages", selon une magistrate interrogée dans La Libre.
 

De la transparence aussi dans les maisons de repos

En Wallonie, la majorité aimerait publier les rapports d’inspection des maisons de repos, un an après le scandale de maltraitance dans les maisons de repos Orpea en France. Scandale qui avait provoqué des contrôles à la pelle jusque chez nous. L’Avenir fait sa Une ce matin avec cette proposition de décret de la majorité wallonne PS-MR-Ecolo. Elle était discutée hier au Parlement wallon, avec des représentants du secteur et les organes de contrôle.

Après le covid, après Orpea, les maisons de repos ont souffert ces dernières années, rappelle le secteur dans l’Avenir. Le climat est donc déjà tendu, et en plus de cela, de moins en moins de jeunes se tournent vers cette profession.

Oui à la transparence, disent en substance les premiers concernés, à condition que le projet soit positif, qu’il soit encadré correctement, qu’il ne fasse pas fuir encore plus le personnel et qu’il ne serve pas à stigmatiser davantage les maisons de repos.

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma... Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous