Le raisonnement de De Bleeker, écrit De Tijd, c’est qu’il faut espérer le meilleur, mais se préparer au pire. Le raisonnement du Premier, c’est "évitons le pire et inscrivons le meilleur dans les chiffres." En somme, lit-on dans l’édito, la secrétaire d’Etat n’a pas pris en compte dans ces chiffres, des revenus qu’elle jugeait encore incertains.
Il faut comprendre, juge De Standaard qu’un budget contient toujours une part d’incertitude. Depuis longtemps, les Gouvernements belges font preuve d’une certaine créativité en la matière. Ici, la secrétaire d’Etat paye (seule) d’avoir voulu se montrer réaliste quand le Premier ministre lui demandait d’être optimiste.
Politiquement, était-ce bien malin d’exposer ainsi publiquement son désaccord ? se demande De Morgen. Ce comportement a au moins le mérite d’être juste et plutôt prudent même. Il y a même quelque chose de très rafraîchissant au sein du monde politique, voir une élue pousser la vérité inconfortable jusque sous le nez des parlementaires.