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La revue de presse : du vélo au ballon espion, les infos au gré du vent

La revue de presse

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Par Nicolas Vandenschrick

Vélo, ballon chinois ou girouette nucléaire. La presse, ce lundi, pousse en une des informations, tantôt qui ont le vent dans le dos, tantôt soumises à quelque vent contraire.

Vent favorable pour le vélo.

De plus en plus de Belges se rendent au travail à vélo. Un Flamand sur 5, constate De Standaard.
7% des Bruxellois, précise Le Soir qui souligne surtout l’augmentation : + 65% en 4 ans.

Le plus frappant, c’est qu’il y a 10 fois moins de cyclistes en Wallonie qu’en Flandre. Sans doute, juge Le Soir, est là le principal enseignement de cette enquête du SPF.
Bien sûr, il y a la réalité du terrain. De Vresse-sur-Semois à Paliseul, le trajet est autrement plus sportif que de Knokke à Ostende, à plus forte raison si les pistes cyclables et les infrastructures font défaut. Mais Le Soir retourne le problème : n’est-ce pas plutôt que le boulot reste trop loin de la maison ? Durant le confinement lié au Covid, les dommages à l’environnement causés par les navettes quotidiennes – et les tracas de circulation – sont apparus au grand jour. Là où les infrastructures publiques font défaut, peut-être y a-t-il une piste à envisager : celle d’un mode de vie moins hyperkinétique, qu’il nous faudrait adopter !

Girouette nucléaire

Une fois de plus, la sortie du nucléaire belge est remise en question par une partie du monde politique. Cette fois, c’est le Président de l’Open VLD, Egbert Lachaert, qui a évoqué sur la VRT le maintien du réacteur de Tihange 1. Raisonnement simple : il nous faudra encore de l’électricité dans les hivers qui viennent. Pourquoi se priver d’une centrale ? Attention, prévient Engie (document RTBF), prolonger les centrales, les entretenir et garantir leur fonctionnement dès le prochain hiver, cela représente trop de choses à assurer dans un délai très court.

Quelqu’un y comprend encore quelque chose, demande La Libre, en édito. Que celui-là lève le doigt (et qu’il explique aux autres.) Edito qui souffle encore : la gouvernance énergétique belge est gérée à la petite semaine. "Le monde politique donne le sentiment – une nouvelle fois – de ne pas savoir où il va. C’est déplorable."

Un ballon "espion" poussé par un vent mauvais ?

Quelle que soit la raison pour laquelle l’aérostat s’est retrouvé au-dessus du ciel américain, la presse est unanime : cela ravive les tensions entre Washington et Pékin. Comment cet engin a-t-il pu dériver ainsi ? Au gré du vent, oui, admet De Morgen, mais peut-on se contenter de cette explication chinoise. "Le dirigeable civil effectuait des mesures météo et sa trajectoire a dérivé par vent d’ouest." L’argument météorologique est déjà celui utilisé par la Chine pour justifier ces installations militaires sur des îles de mer de Chine méridionale.
Ne serait-ce pas plutôt une arme de guerre psychologique, se demande le quotidien flamand. La Chine laisse innocemment filer, dans le ciel de son rival, un engin gros comme 3 autobus, transportant 450 kg d’appareillage, afin que chacun, à l’œil nu, puisse s’apercevoir que les Etats Unis se laissent survoler sans réagir ? Et cela, à la veille de l’arrivée en Chine du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken ?

Autre piste, celle d’une guerre interne à la Chine. Un soufflet au visage du dirigeant Xi Jinping, lui qui s’est personnellement investi dans la visite d’Antony Blinken et l’offensive de charme diplomatique qui devait en découler. Les diplomates chinois n’auraient donc pas été au courant qu’une opération ballon était lancée à la veille de cette visite… Erreur ou affront, la presse hésite.

Pour Le Temps en Suisse, toute cette affaire de ballon est bien plus un révélateur. En 2001, un avion de reconnaissance américain était entré en collision avec un appareil chinois, tuant le pilote. L’équipage américain, indemne, avait été capturé. Mais, puisque l’heure était à l’entrée de la Chine dans l’OMC, la crise n’avait pas pris une telle ampleur. Si un simple ballon inhabité provoque un tel souffle, c’est le signe, cette fois, que la relation entre les 2 puissances rivales est au bord de la rupture, sur la crête, écrit Le Monde.

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