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La revue de presse : Israël, quelle peut être la suite des évènements ?

La revue de presse

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Par Nicolas Vandenschrick

Alors que le secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken se rend aujourd’hui en visite à Jérusalem puis à Ramallah, la presse, ce matin, se penche sur les différents évènements de ces derniers jours dans la région.

Longue liste d’évènements qui – une fois de plus – font craindre l’embrassement du Proche Orient. Des violences, d’abord, à Jérusalem : "des attaques palestiniennes ont fait 7 morts et deux blessés, un raid, mené en Cisjordanie a fait lui, 10 morts." (Le Soir) The New York Times l’écrit : "l’année écoulée a été la plus meurtrière pour les Palestiniens de Cisjordanie, depuis plus d’une décennie et demie."

Les appels au calme sont venus de plusieurs capitales. Des Etats unis, de France, de Russie, même. De Morgen le souligne, pourtant : rares sont les dirigeants internationaux qui indiquent comment ils entendent promouvoir ce calme et cette paix qu’ils appellent de leurs vœux.

Surtout, le quotidien insiste sur les manifestations qui se tiennent là-bas depuis quatre semaines.
Pour dénoncer ce gouvernement et la politique d’extrême droite qu’il entend mener, ainsi que la réforme judiciaire envisagée en vue de limiter les pouvoirs de la Cour Suprême.
Même si le week-end a été marqué par une diminution des manifestants, ce sont désormais des groupes assez différents qui font entendre leur voix : des juifs orthodoxes ont rejoint les mécontents. Des avocats, des juges, aussi et même quelques économistes ou patrons de la tech, préoccupés par la tournure que prennent les évènements politiques.

La mobilisation est là. Certes. Mais le nouveau gouvernement Netanyahou fait désormais la part belle à l’extrême droite. Les mesures commencent à tomber comme cette annonce d’Itamar Ben Gvir (ministre de la sécurité intérieur, suprémaciste juif et colon) qui a décidé de faciliter l’obtention de permis de port d’arme au motif que "quand les civils sont armés, ils peuvent se défendre."  Faut-il encore ajouter comme le fait Le Soir que "les partisans d’une solution politique pour le partage de la terre sont devenus minoritaires."

Attaque de drone sur Ispahan

Suivant la version iranienne, plusieurs explosions ont eu lieu dans la nuit du 28 au 29 janvier, peu après minuit. Confirmation qu’un complexe industriel était visé, mais – souligne le Courrier International, selon le ministère iranien de la défense, l’attaque aurait échoué : seul le toit d’un bâtiment industriel aurait subi quelques dommages. En réponse, les gardiens de la révolution accusent Israël et menacent de représailles. (Courrier International.)

The New York Times constate, lui, que cette guerre de l’ombre, cela fait trois ans qu’elle sévit entre les deux états. Israël a déjà frappé – par le passé – des installations militaires ou nucléaires iraniennes, et l’attaque d’Ispahan rappelle une autre attaque contre l’Agence nucléaire iranienne.

S’il était avéré qu’Israël est bien derrière cette attaque au drone, il s’agirait – écrit The New York Times – de "la première opération secrète connue lancée contre l’Iran depuis le retour au pouvoir de Netanyahou."

Reste la question posée par De Morgen : "Quelle peut être la suite pour cette région ?"
Le Monde au sujet de la visite d’Anthony Blinken, en Israël, précise qu’il s’agit d’abord de rappeler le lien bilatéral inaliénable entre Etats Unis et Israël. Lien auxquelles une nuance subtile a été apportée : "Washington décourage les politiques qui mettent en danger la viabilité de la solution à deux états." (communiqué publié à l’issue de la visite de Jake Sullivan, conseiller américain à la sécurité nationale) Ce genre d’éléments de langages – ajoute le quotidien français – sont d’un classicisme absolu, slogan privé de toute perspective.

Ce qui se dessine – et qui pourrait marquer un tournant pour cette région, c’est précisément ce qui fait l’objet de la Une du Morgen. Ce tournant du gouvernement israélien vers l’extrême droite. Voire la direction illibérale prise par les mesures engagées, en somme, cet assaut lancé contre l’Etat de droit. Doit-on penser – pour autant – que l’administration Biden pourrait se lancer dans cette bataille politique et diplomatique ?
L’administration américaine insiste qu’elle jugera sur les actes et non sur les intentions ou les paroles, répond Le Monde. Qu’en somme, Joe Biden n’offre pas de carte blanche au gouvernement israélien mais qu’il ne compte pas non plus investir de capital politique dans ce conflit.
 

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