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La revue de presse : l’Allemagne va-t-elle fournir des chars à l’Ukraine ?

La revue de presse

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Par Nicolas Vandenschrick

Alors que la guerre en Ukraine entre dans son douzième mois, c’est la question qui tourne dans la presse internationale : l’Allemagne va-t-elle autoriser que son char Léopard 2 soit livré à l’Ukraine ?

Sur l’affiche tenue par cette manifestante, à Cracovie (Pologne) un slogan "free the leopards". Comprenez, livrer des chars Léopard 2 à l’Ukraine. Tous les yeux, ajoute De Morgen, sont en ce moment, rivé sur l’Allemagne et plus précisément sur le chancelier Olaf Scholz.
Les chars Léopard 2, produits par l’Allemagne, sont réputés être en mesure d’avoir un impact majeur sur la guerre en Ukraine, à l’exemple des missiles Javelin américains. Problème, aux yeux de ces manifestants comme de Kiev, le contrat de vente du char allemand prévoit que les Etats-acheteurs ne sont pas autorisés à les revendre ou à les céder à un tiers.

Le gouvernement allemand se refuse toujours à livrer des armes offensives à l’Ukraine. Cela – dit-on à Berlin, reviendrait à franchir un pas de plus en direction de la cobelligérance. Cet argument-là, pourtant, De Morgen n’y croit pas trop, estimant que de nombreuses armes à longue portée ont déjà été livrées.

C’est plutôt, pense comprendre le quotidien, que l’Allemagne hésite encore à devenir un poids lourd militaire du continent européen ; hésite aussi à se positionner en première ligne. Jusqu’ici et depuis la fin de la seconde guerre mondiale, explique Le Temps (Suisse) l’Allemagne a toujours souhaité rester en arrière, en seconde ligne des Etats Unis.
En somme – et cette explication-là va quasiment puiser dans la psychologie d’Etat, si l’Allemagne a pu se reconstruire autour du mythe d’un modèle allemand formidable, efficace et débarrassé de ces velléités guerrières, voir cette doctrine s’effondrer est un changement important. L’accepter et prendre part à l’effort de guerre d’un voisin, constitue autant de pas supplémentaires, à réaliser en peu de temps.

Pression polonaise

Le Chef de gouvernement polonais a fait savoir qu’il pourrait se passer de l’accord allemand et livrer sans l’accord de son voisin les chars dont il dispose.

Pour autant, cette déclaration est à prendre avec prudence. D’une part, la Pologne est à l’aube de nouvelles élections. Les déclarations martiales à l’égard de la Russie sont électoralement favorables. Et plus, la Gazetta Wyborcza le rappelle, à travers une déclaration de la cheffe de diplomatie allemande : à ce jour, la Pologne n’a déposé aucune demande officielle de livraison de ces chars à l’Ukraine.
Comprenons qu’il y a à ce stade beaucoup de déclarations médiatiques et peu d’actes concrets. De leurs côtés, rappelle la presse, les Etats Unis ont également préféré donner de l’argent que livrer leurs propres chars Abraham. L’argument est également utilisé par l’Allemagne, "tant que les Etats Unis n’acceptent pas de livraison de chars, pourquoi devrions nous le faire ?"

L’armée russe à l’heure d’une reprise en main des troupes


Le Monde (France) signale, lui, que l’armée russe tente de reprendre en main de ses troupes. Face à l’afflux de mobilisés, et pour en vue de préparer une prochaine offensive, la volonté est de remettre un peu d’ordre dans les troupes.

Désormais, les soldats devront se raser la barbe et se couper les cheveux. Cela peut sembler anodin, mais, en plus d’uniforme un peu moins disparate et de la remise au goût du jour des prisons militaires, cela donne l’impression générale que l’armée russe veut se reprendre en main. Présenter un profil plus sérieux et cela signe, surtout, détaille Le Monde que "l’opération spéciale" est en train de s’installer dans un temps long.

La reprise en main disciplinaire suffira-t-elle ? Le Monde n’en est pas sûr, tant sont nombreux les sujets de contentieux entre gradé et simple plouc. Deux exemples sont cités par le quotidien français dont celui-ci : le 13 janvier, une chaîne télégramme bien informé signalait qu’un train entier de mobilisé s’est révolté, refusant de continuer à dormir par -15° dans des wagons sans chauffage.
Visiblement, la reprise en main de l’armée russe n’en est encore qu’à ces débuts.

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