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La revue de presse : le jumeau maléfique de ChatGPT

La revue de la presse

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La course à la Maison Blanche est lancée aux Etats-Unis : une première candidate républicaine, au profil atypique, fait face à Donald Trump, alors qu’en Espagne et au Portugal, c’est la gauche qui a la cote. Les fake news feront-elles de nouveau la pluie et le beau temps dans la campagne américaine ? Les républicains radicaux en sont en tout cas friands. Une agence israélienne en a fait sa spécialité, comme le révèlent des journalistes d’investigation du consortium "Forbidden Stories". Chat GPT fait aussi la une de la presse flamande, ou plutôt Dan, le frère bad boy de ChatGPT.

Une première rivale à Donald Trump sur le ring

Nikki Haley, ex-gouverneure de Caroline du Sud aux origines indiennes, s’est officiellement déclarée hier candidate aux prochaines élections de 2024, la première candidate face à Donald Trump dans la course à la Maison Blanche. Elle dit vouloir incarner une nouvelle génération de Républicains dans une Amérique qui a changé, écrit De Standaard.

Moins de chaos et plus de raison, moins controversée et plus jeune aussi : elle a 51 ans, c’est comme ça que le Standaard la qualifie. Nikki Haley, c’est peut-être bien le juste milieu dont le parti républicain avait besoin. Conservatrice par ses positions contre l’avortement notamment, progressiste, à l’échelle des Républicains, dans ses positions contre le racisme et le sexisme. Sa stratégie : revendiquer l’innovation comme une vertu conservatrice.

De Morgen se pose quand même ces questions : Nikki Haley ressemble-t-elle trop peu à Donald Trump pour le battre ? Est-elle assez extrême pour rallier les Républicains radicaux ? Nikki Haley, c’est un caméléon politique, comme la décrit De Morgen, qui change de couleur en fonction de la tendance du moment, une opportuniste dont l’unique but depuis le départ serait d’accéder à la Maison Blanche, selon De Standaard.

La réussite de la gauche en péninsule ibérique

C’est la Une du quotidien Libération. En Espagne, le gouvernement de Pedro Sanchez, au pouvoir depuis 2018 continue de se démarquer par ses grandes avancées sociétales, comme l’instauration du congé paternité de 16 semaines, la réforme de l’avortement, la loi transgenre ou la légalisation de l’euthanasie. C’est le cas aussi au Portugal, où la gauche a beau tanguer, elle ne faillit pas, titre Libération.

De quoi inspirer les Français ? C’est ce que se demande Libération dans son édito. En France, depuis plusieurs semaines, le peuple de gauche, comme dit Libération, manifeste contre la réforme des retraites. A ne pas utiliser comme cache misère d’une gauche française qui va mal…

Petit conseil dans Libé pour les élus de gauche français : aller faire un pèlerinage en Espagne et au Portugal, où tout n’est pas rose certes, mais où l’on peut voir que les idées progressistes ne sont pas à jeter par la fenêtre. Une gauche qui marche cela existe, insiste Libé.
 

Team Jorge, l’agence de fake news

C’est un article dans Le Soir, rédigé par le consortium "Forbidden Stories", un réseau international de journalistes. Il révèle l’existence d’une entreprise israélienne, qui serait impliquée dans la manipulation d’élections.

Ces journalistes ont rencontré un membre de cette équipe, chargée de court-circuiter une élection dans un pays d’Afrique pour le compte d’un client, un homme d’affaires. Les journalistes découvrent même qu’un présentateur vedette de BFM TV annonçait souvent dans ses journaux de nuit, en fin de journal et sans l’aval du rédacteur en chef, des informations complètement fausses, qui sont en réalité des commandes de cette fameuse équipe israélienne.

Devant les journalistes, ces hackeurs vont même jusqu’à prendre le contrôle de la messagerie privée de dirigeants africains. C’est à lire dans le journal Le Soir ce matin.

La version bad boy de ChatGPT

ChatGPT, c’est ce logiciel auquel vous pouvez poser n’importe quelle question, il trouvera une réponse. Il peut aussi rédiger des dissertations ou même cet article. ChatGPT a cependant ses limites. Par exemple, il ne commente pas l’actualité politique et ne fait pas de blagues sur les minorités. Il n’est pas non plus friand de grossièretés.

C’était sans compter sur Dan, la version mauvais garçon de ChatGPT que l’on découvre dans De Standaard. Il s’agit en fait d’une sorte de bug de la version précédente du logiciel ChatGPT. Dan, c’est le produit d’un piratage, d’un jailbreaking : le logiciel libéré de sa camisole de force en quelque sorte.

Un étudiant de l’université de Standford a découvert l’astuce pour libérer Dan. Il a découvert les instructions données par ses créateurs à ChatGPT et les a détournées. Dan peut partager des conseils en matière d’investissement et de sexe, par exemple, ce que ChatGPT ne fait pas. Les concepteurs de ChatGPT se sont rendu compte de ce qu’il se passait et tentent de colmater les trous dans leur intelligence artificielle pour qu’elle ne puisse plus être détournée, explique De Standaard, mais il semblerait que des nouvelles versions de Dan continuent de faire surface.

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