Dans le reste de l’actualité, la Belgique se fait tirer les oreilles par l’Europe. Notre pays dépense trop. La Commission européenne a rendu son avis sur le projet de budget 2023. La critique peut être résumée en deux points principaux.
1. Nos dépenses publiques courantes augmentent trop rapidement. Cette croissance excessive s’explique par des mesures structurelles : l’indexation automatique des salaires des fonctionnaires, l’augmentation de la pension minimum ou encore les hausses de salaire dans les soins de santé.
2. Les aides pour payer nos factures d’énergie – comme la baisse de la TVA ou les chèques énergie – ne sont pas assez ciblées sur les entreprises et les ménages les plus vulnérables. "Arroser tout le monde sans distinction est certes bien commode politiquement", écrit l’Echo. "Mais en termes budgétaires, ça ne passe pas. Jamais. Nulle part."
C’est vrai : notre pays a rendu un " bien vilain devoir à l’Europe ", poursuit l’Echo. Le déficit de notre pays grimpe à 5,8% du PIB. D’après le quotidien, c’est le trou budgétaire le plus élevé de toute l’Union européenne. "En matière d’image de marques, on a vu mieux. […] Ce qui se joue maintenant, ce n’est rien de moins que la crédibilité de notre pays ", avance la Libre Belgique.
Alors la Commission n’a pas mis une claque à la Belgique. C’est plus un avertissement dans le bulletin. "Ouf de soulagement ! […] Mais, cent fois mais, ce n’est pas une raison pour le Premier ministre Alexandre De Croo de poursuivre le business fédéral as usual", écrit le Soir. L’Europe ne sera pas toujours clémente et compréhensive.
Pas le choix alors. Stop la triche et la procrastination. Ces dépenses doivent s’accompagner des réformes. Réforme des pensions, du système fiscal, du marché du travail. Problème. Les sept partis de la Vivaldi – surtout la gauche et la droite – s’embrouillent sur les projets sur la table. "En fin de compte, rien ou presque ne se produit", analyse De Morgen.
Tous les éditorialistes se montrent critiques. Surtout ils demandent à nos politiques de réparer les pots cassés et d’agir sans attendre. Notre toute nouvelle secrétaire d’Etat au Budget Alexia Bertrand (Open Vld) a donc du pain sur la planche !