Un message ? Celui de l’unité de l’Europe, titre Le Soir.
L’unité de l’Europe. Pas de l’Union Européenne, car la presse l’explique bien, si, jeudi, à Prague, le Premier ministre tchèque Petr Fiala a mis une heure et demie à accueillir tous ces invités, c’est qu’il y en avait du monde : tous ceux qui sont dans l’Union Européenne. Ensuite, ceux qui voudraient y entrer (l’Ukraine, les Balkans, la Moldavie… ), celui qui n’a pas voulu y rester (le Royaume Uni) et enfin ceux qui hésitent depuis toujours mais qui restent en dehors, la Suisse et la Norvège.
Soit "une grand-messe pan-européenne" titre De Standaard, avec à la clef, une large photo de famille sur laquelle un absent est remarqué : celle du cousin russe.
En creux, c’est d’ailleurs l’un des rares résultats de la rencontre, écrit De Standaard, démontrer l’isolement de Vladimir Poutine (et dans le même camp, celui du biélorusse Alexandre Loukachenko) et, ajoute cet édito, faire comprendre au reste du monde que les dirigeants européens peuvent encore tous passer par la même porte.
Pour le reste, les questions sont nombreuses.
Personne ne sait exactement à quoi servira la Communauté politique européenne. Les contours actuels sont suffisamment vagues pour rendre l’initiative plausible mais suffisamment flous aussi pour douter de la réelle efficacité de l’ensemble.
Mais, noté par un diplomate, tout le monde a accepté de venir s’asseoir à table. Et quand on est 44 dirigeants et chefs d’Etat, rien que cela, c’est déjà beaucoup.