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La revue de presse : malaise dans le Delhaize

La revue de presse

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Ce malaise, il se lit autant dans les titres que dans les commentaires de la presse. Et il s’étend d’ailleurs au-delà des supermarchés de la marque. C’est – dit la presse – tout le secteur de la grande distribution qui est en ce moment soumis à une concurrence féroce.

D’un côté, des travailleurs en grève.

De l’autre, une direction bien décidée à continuer sur la voie qu’elle a tracé.

Pour contrer cette grève, Delhaize propose la livraison à domicile gratuite. (De Standaard) "Nous allons faire sentir à Delhaize qui fait rentrer les cents." (Gazet van Antwerpen.) C’est donc un bras de fer qui s’engage et qui semble parti pour durer.

A la Une de l’Echo, on lit que " le passage à la franchise de l’ensemble des magasins durera de 2 à 3 ans. " Alors que Het Nieuwsblad cite un syndicaliste " les actions vont durer des semaines."

Pour La Libre, en guise d’édito, c’est bien le modèle qui est à bout de souffle et pas uniquement chez Delhaize. Mestdagh, Colruyt aussi se retrouvent confrontés à une surenchère d’offre proposée par des nouveaux venus, Albert Heijn, Jumbo, action et autre Lidl.

" Vu l’inflation qui touche les prix, la comparaison des tickets aura rarement autant influencé le comportement des clients, les habitudes des consommateurs, la taille des caddies et donc, les marges des distributeurs. "

Dans le panier de ce qui ne va pas, la libre voit grand. C’est autant le business model de la grande distribution que la taille du pays qui est en cause. Dans la petite Belgique, les économies d’échelle sont défavorables. C’est encore la politique de courte vue des accises et de la TVA, la concurrence aux frontières autant que les directions qui n’ont pas assez vite adapté le modèle ou les syndicats trop longtemps opposé aux réformes, écrit le quotidien.

Asile sans domicile ?

"Si, c’est pour accueillir des demandeurs d’asile sur leur territoire, 143 communes se prononcent déjà. C’est non." (De Standaard)

Constat alors du quotidien : "La vague de solidarité a perdu sa force."

Pour un bourgmestre, l’énergie dépensée pour des Afghans désespérés, la force consacrée à des Congolais persécutés, ne rapporte – électoralement – pas grand-chose. Certes, un engagement fort d’un gouvernement local peut emporter une partie de l’électorat qui valorise la solidarité internationale. Mais il y a un risque qu’une part bien plus élevée des électeurs n’apprécie que très modérément l’effort.

Du côté francophone, prévient Le Soir, évitons de regarder la crise que traverse la Flandre avec condescendance. D’abord, parce que nous avons vécu et subi notre lot de crise de gouvernance. Ensuite car au nord du pays, le seul à profiter vraiment de la situation risque d’être le Vlaams Belang. Il y a dans cette bagarre générale des forces démocratiques, de quoi mettre la démocratie en danger, dit le quotidien.

Alors, il en va de l’asile, comme de l’azote. Dans un monde idéal, cela devrait se passer autrement.

Pour autant, ce refus de faire de la place pour les demandeurs d’asile est un problème complexe. "Posons-le, propose De Standaard. Discutons de ce qui est possible. Et si – collectivement, nous estimons qu’il est impossible de venir en aide aux désespérés et aux persécutés, retirons nos mains. Mais ce sera la preuve d’une implacable froideur humaine. Espérons, que cela ne corresponde pas à qui nous sommes vraiment."

Car fondamentalement, plus personne ne parle vraiment de ce dont il s’agit, conclut alors le quotidien, aider ceux qui en ont besoin.

 

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