Aujourd’hui, c’est la question de l’anonymat des condamnés qui fait réagir.
Vous ne trouverez nulle part les noms ou les prénoms de ces 18 jeunes, même pas des initiales, rien. Un influenceur flamand du nom d’Acid a révélé, mercredi, sur Youtube, le nom de quatre anciens membres du cercle étudiant. Le compte d’Acid a été supprimé par Youtube moins de 24 heures plus tard.
Et comme l’écrit Het Belang Van Limburg dans son éditorial, "à l’instar des journalistes de médias traditionnels, les influenceurs des médias sociaux doivent également faire preuve de prudence". Deux des quatre étudiants cités par l’influenceur n’étaient en effet pas concernés par cette affaire.
Mais c’est justement cet anonymat qui pose question. "Cette affaire touche un nerf sensible de la société", écrit le quotidien limbourgeois. "L’accusation de justice de classe n’est alors pas loin, comme si la justice protégeait les milieux sociaux élevés dont sont issus les auteurs des faits".
Hier soir, sur la VRT, dans l’émission Ter Zake, l’avocat et expert en vie privée Matthias Dobbelaer-Welvaert expliquait de façon très claire qu’après une condamnation, "le droit à l’anonymat devenait caduc, […] que ces jeunes condamnés étaient au final, en fait, bien mieux protégés que des citoyens modèles".