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La revue de presse : séisme, l’urgence de porter secours

La revue de presse

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Après le double séisme survenu ce lundi, les unes se remplissent d’image de désolation. Partout dans les régions touchées par le tremblement de terre, la tâche est immense : tenter coûte que coûte de dégager des survivants parmi les décombres.

Ce mardi, les clichés en une de la presse racontent tous la même urgence.

Dans le béton brisé en morceaux, entre les structures d’acier pliées comme des feuilles, sous les immeubles réduits en gravats, il faut fouiller, creuser, dégager et travail de fourmis s’affairer pour tenter l’impossible : sauver dans cet amas de briques, une femme, un homme, un enfant dont le corps serait resté prisonnier des ruines. En une, le Soir et De Morgen affiche la même histoire : celle d’une fillette sauvée des ruines à Diyarbakir, au sud ouest de la Turquie. Dans les premières heures, raconte Le Figaro, 7840 sinistrés ont pu être extirpés. Désormais, toute la presse reprend ce constat : les minutes sont comptées.

Doublement comptées, car en plus du séisme et de ses répliques, sauveteurs et sinistrés doivent affronter la rigueur de l’hiver. La pluie, la neige tombent parfois en abondance dans ces régions autour de Gaziantep, proche de l’épicentre de la première secousse.

Dans ces titres, la presse ne peut que constater le chaos (L’Avenir) et la tragédie (Le Soir.)
D’une citation, La Libre résume la terreur vécue sur place "on a cru que c’était l’apocalypse." "La Turquie et la Syrie se réveillent dans la misère", écrit le Standaard.
Mais de cette misère, une douleur encore plus lourde risque de naître. Le bilan – dès le départ assez élevé, ne cesse, d’heure en heure de s’alourdir (Het Nieuwsblad.) Au point de faire craindre jusqu’à 25.000 morts, affirme Het Laatste Nieuws.

Cette prévision très sombre de l’OMS pourrait se concrétiser, constate encore La Libre. Suivant des modèles assez connus et souvent fiables, en prenant en considération la magnitude, la vulnérabilité du site et du bâti, la densité de population, il est possible d’établir ce genre de décompte. Raison pour laquelle, vu le nombre de vies en danger, l’aide devrait au plus vite se mobiliser.

Déjà, la presse s’en fait état. B Fast, chez nous, explique De Morgen, devrait se rendre sur place avec probablement 80 secouristes ou humanitaires. Ailleurs, d’autres équipes de secours françaises, britanniques, grecques également. Coordonnée au niveau européen, aussi, explique Libération. Au niveau de l’OMS, de l’ONU, aux Etats-Unis, encore. Bref, c’est à un niveau mondial que l’aide se mobilise.

Quand la géopolitique entre en jeu

Dans cette course à l’aide internationale, les victimes risquent malheureusement de ne pas jouer à jeu égal. Entre la Turquie, membre de l’Otan et la Syrie, en guerre civile depuis 12 ans et dont les dirigeants sont frappés de nombreuses sanctions internationales, la différence va se marquer. Même les pays en froid avec Ankara ont proposé rapidement leur aide à la Turquie. L’Ukraine a proposé son soutien à la Turquie.

Côté syrien, c’est loin d’être le cas, constate Le Monde, dans un premier temps, seule la Russie a tenu à afficher sa solidarité avec la Syrie de Bachar El-Assad. Israël a bien annoncé avoir approuvé l’envoi d’aide en Syrie, mais quelques heures plus tard, la Syrie a démenti avoir demandé quoique ce soit à un état qu’elle ne reconnaît pas. La plupart des zones touchées en Syrie échappent au contrôle de Damas. Il y a là, explique le monde, des zones gérées par les forces djihadistes, des supplétifs Turcs ou des Kurdes. Soit de quoi rendre très complexe l’acheminement de la moindre opération d’assistance étrangère.

Au-delà, pour Le Temps, en Suisse, à 3 mois d’un important scrutin en Turquie, la gestion du séisme risque d’avoir valeur de test pour Recep Tayyip Erdogan. L’ampleur des dégâts met en lumière un sérieux degré d’impréparation de la Turquie face au risque sismique. Et cela, alors que le pays est traversé d’importantes failles sismiques.

Dans l’immédiat, ajoute Le Temps, l’immense tragédie qui frappe ces états appelle un regain de solidarité européenne. D’ici peu, une fois l’émotion des premières heures passées, les calculs politiques et la donne géopolitique se rappelleront sans doute à l’esprit des dirigeants.

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