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La revue de presse : tous les deux jours, un mort sur la route

La revue de presse

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Par Nicolas Vandenschrick via

C’est un bilan sombre et pourtant très prévisible. La route tue, en Belgique, un usager tous les deux jours. A lire la presse, il serait plus correct d’écrire : tous les deux jours, un usager de la route en tue un autre.

C’est De Morgen qui apporte cette réflexion. En cas d’accident de la route, les médias rapportent fréquemment " un cycliste a heurté une portière." "A vélo, il passe sous les roues d’un camion." Comme si, par un étrange coup du sort, les usagers faibles ou vulnérables étaient responsable des accidents qui les tuent.

Pourtant, constate De Morgen, écrire " un camionneur tue un cycliste" ou "en ouvrant sa portière, un conducteur renverse une femme à vélo" serait tout aussi exact. Plus choquant peut-être. Mais exact.

Le bilan des tués sur la route est si lourd qu’il faut en prendre conscience – et pas uniquement parce que l’institut de sécurité routière Vias a publié ces chiffres. L’Avenir l’affirme, ce macabre décompte doit servir d’électrochoc. Autant pour les usagers de la route que pour les décideurs politiques. Ce n’est pas avec un permis à point, quelques retraits de permis ou des amendes plus salées que les mentalités changeront.

La Dernière Heure, en une, rapporte la demande de proches d’une victime : il faut retirer le permis des chauffards jusqu’à leur procès.

SudInfo annonce l’implantation d’un radar tronçon sur l’E42.

Ces mesures-là s’apparentent à ce que l’Avenir qualifie de sparadraps. Des décisions qui ne changeront pas notre rapport à la voiture et au déplacement.

De Morgen abonde dans le même sens. La voiture reste, pour bons nombres, synonyme de liberté et d’autonomie. Pourtant, respecter des règles simples (la priorité, la prudence, la vitesse limitée) ne bride pas notre autonomie. Pas plus que cela ne met notre liberté en péril.

Bizarrement, conclut le quotidien, il n’y a que sur la route que l’appel à plus de sécurité ne semble électoralement pas porteur.

Une bonne nouvelle ?

Quarante-cinq demandeurs d’asile qui dormaient depuis au moins une semaine dans des tentes au bord du canal à Molenbeek ont pu passer la nuit de mercredi à jeudi au chaud. D’ici le week-end, ils seront cent quarante au total, à bénéficier de cet accueil provisoire financé par la Région bruxelloise pour pallier les carences du gouvernement fédéral pourtant responsable en la matière.
"Bonne nouvelle" écrit Le Soir en édito, sans que l’on sache vraiment s’il y a là de quoi se réjouir. Ce qui nous est présenté, écrit le quotidien, comme une solution n’est en réalité qu’un autre sparadrap que l’on vient coller pour corriger, pire, pour masquer l’incapacité du gouvernement fédéral à gérer l’arrivée de demandeur d’une protection international.

Certes, les demandes sont nombreuses. Ce week-end, trois mille Afghans, Burundais, Syriens, Palestiniens seront encore et toujours laissés sans solution de logement. Faute de place dans les lieux d’accueil.

La situation belge est tellement pourrie qu’un juge néerlandais a refusé de renvoyer vers notre pays un demandeur d’asile. Motif ? La politique d’accueil ici n’est pas à la hauteur. Ce juge a raison.
Notre gouvernement fédéral n’est pas à la hauteur. Et son absence de vision politique semble le rendre sourd. Des listes de plusieurs pages de solutions ont été transmises aux autorités. Répartition obligatoire des demandeurs d’asile dans les communes, protection d’un an pour les Afghans, ouverture de gymnases, mise à disposition de casernes. Le manque de courage ou la négation des enjeux signe une certitude : ce gouvernement n’est pas à la hauteur.

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