La Revue des Galeries ayant été annulée l’hiver dernier, c’est dire combien cette édition 2021-2022 était attendue ! Les auteurs ont décidé de retracer la période s’étendant de mars 2020 (le premier confinement) jusqu’à fin 2021 avec la mise en place du Covid Safe Ticket à l’automne.
Spectacle intrinsèquement lié à l’actualité, la Revue ne pouvait guère faire l’impasse sur ce qui a marqué nos vies à l’échelle planétaire depuis plus de deux ans, soit le Covid 19 et ses conséquences. Sont donc évoqués pêle-mêle la course aux masques et aux vaccins, le sort réservé à nos aînés en home, les dégâts psychologiques causés par le confinement, la délation entre voisins, les couples au bord de la crise de nerfs et autres réjouissances, le tout saupoudré d’une grosse pincée de malice ! Car la Revue a pour vocation de faire rire, comme le rappelle le final où la troupe costumée (en arlequin, ange, ballerine, personnage de commedia dell’arte, danseuse de flamenco ou encore soubrette tout droit sortie d’une pièce de Molière) répond à l’appel de Pierre Pigeolet :
Mes chers amis, mes camarades, rejoignez-moi dans ma parade. Nous sommes de vieux comédiens mités, fatigués d’avoir trop crié nos mensonges et nos vérités sur nos tréteaux de charité de notre commedia dell’arte. Comediantes, tragediantes : en piste, en piste les artistes ! C’est notre rôle d’être drôle. Dans le rire et dans les larmes, couvrons un peu le bruit des armes.
Pour remplir leur mission humoristique, les auteurs de cette Revue (Bernard Lefrancq, Angélique Leleux, Laurent Beumier, Joël Riguelle, Gauthier Bourgois, Bénédicte Philippon) n’ont eu qu’à se pencher pour cueillir les absurdités qui fleurissent les sentiers de nos vies depuis l’arrivée du Covid ou, dans le cas de la saga du Palais de Justice de Bruxelles, depuis 35 ans… En effet, un des mots d’ordre de ce spectacle est de dénoncer les aberrations qui vont bon train au plat pays. En leitmotiv : "On est en Belgique !".