Dans son dernier rapport, Amnesty International accuse la Russie et la Syrie d’avoir frappé délibérément dans le nord-ouest de la Syrie des écoles ainsi que des hôpitaux inscrits sur la liste des sites protégés établie par l’ONU. Amnesty a enquêté sur 18 attaques aériennes et terrestres et affirme avoir récolté des éléments de preuve solides.
Les 18 attaques analysées sont survenues pour la plupart en janvier et février 2020. Selon Amnesty, les forces gouvernementales syriennes et/ou russes y ont pris pour cibles des centres médicaux et des écoles dans les gouvernorats d’Idlib, d’Alep-Ouest et dans le nord-ouest de Hama.
Des preuves et des témoins
Amnesty International a interviewé 74 personnes, dont des personnes déplacées à l’intérieur du pays, des enseignant·es, des médecins et des travailleurs·euses humanitaires. "Leurs récits ont été corroborés par des vidéos et des photos, ainsi que par des analyses d’experts d’images satellites, de rapports d’observateurs de vols sur le terrain et de communications de vol des armées de l’air russes et syriennes qui ont été interceptées."
Les enregistrements audio […] d’avions militaires apportent des preuves solides de l’implication militaire russe.
En outre, "Les enregistrements audio de transmissions depuis les cockpits d’avions militaires apportent des preuves solides de l’implication militaire russe dans au moins une attaque illégale qui a mis un hôpital hors service" ajoute Amnesty International.
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