Notre rédaction a contacté Charlotte Van den Branden, porte-parole du SPF Mobilité pour faire le point sur les implications de la fermeture de l’espace aérien russe.
La fermeture de l’espace aérien russe aux compagnies européennes empêche de facto tout vol à destination d’un aéroport russe. En Belgique, cela concerne, en temps normal, quelques vols par semaine opérés entre Bruxelles et Moscou par Brussels Airlines. Cette fermeture empêche aussi tout survol de la Russie pour se rendre dans des destinations plus lointaines, comme l’Asie. Cependant, selon le SPF Mobilité, il y a très peu de vols qui décollent de Belgique pour prendre directement la direction de l’Asie.
La plupart des voyageurs qui se rendent en Asie passent par d’autres aéroports européens comme Paris, Amsterdam ou Frankfort. C’est donc à partir de ces aéroports qu’il faudra s’attendre à des changements pour les voyageurs qui auraient dû survoler la Russie. Selon le SPF Mobilité, les compagnies concernées se sont adaptées. "Elles ont senti les choses arriver. Elles ont fait des simulations pour trouver d’autres routes que les routes habituelles, puisqu’on ne peut plus survoler l’espace aérien russe. De nouveaux parcours ont été déterminés", explique Charlotte Van den Branden, porte-parole du SPF Mobilité. "Ces compagnies doivent demander l’autorisation des pays qu’elles survolent pour pouvoir le faire", ajoute-t-elle.
150 minutes en plus pour un vol Paris-Tokyo
En revanche, ces nouveaux parcours sont plus longs puisqu’il faut contourner la Russie. "Pour un vol Paris-Tokyo, vous mettez 150 minutes en plus qu’un vol habituel", explique Charlotte Van den Branden. Il faut ainsi compter environ 150 minutes de plus pour un vol Frankfort-Tokyo et une centaine de minutes supplémentaires pour un trajet d’Amsterdam ou Frankfort vers Pékin. Aucun vol n’est annulé, mais comme les temps de parcours sont allongés, "cela demande un peu plus de carburant, donc ça peut engendrer un surcoût".
Ce sont les compagnies aériennes qui sont chargées de contacter leurs clients et de les prévenir, voire de leur demander un surcoût éventuel, explique-t-on au SPF Mobilité.
La fermeture de l’espace aérien russe concerne aussi les vols "cargo".