Mais à deux semaines du début de son procès où elle risque jusqu’à dix ans de prison, les Etats-Unis ont opté pour une toute nouvelle stratégie.
La diplomatie américaine a pour la première fois mardi annoncé "être parvenue à la conclusion que la Fédération de Russie détient injustement la ressortissante américaine Brittney Griner".
Conséquence de cette décision, son dossier sera désormais suivi directement par l’émissaire du président Joe Biden pour la libération des "otages" américains à l’étranger, Roger Carstens.
Ce dernier a œuvré à la libération la semaine dernière de l’ex-Marine Trevor Reed, condamné à neuf ans de prison en Russie pour violences, dans le cadre d’un échange contre un pilote russe détenu par la justice américaine.
La femme de la basketteuse, Cherelle Griner, qui avait depuis mars appelé au "respect de leur vie privée" a aussitôt redonné de la voix.
"Je t’aime et tu me manques plus que tout", publie-t-elle mercredi sur son compte Instagram, inondé de clichés du couple.
Du même élan, la WNBA -- la ligue féminine professionnelle de basket aux Etats-Unis -- annonce vouloir rendre hommage à Brittney Griner et "reconnaître (son) importance" en faisant figurer ses initiales et son numéro 42 le long des parquets des 12 équipes de la ligue pendant toute la saison 2022.
Son équipe des Phoenix Mercury, qu’elle a aidée à se hisser en finale du championnat l’an dernier, affrontera les Las Vegas Aces à 19H00 locales vendredi (02H00 GMT samedi).
La WNBA promet que Brittney Griner continuera aussi à percevoir son salaire. L’initiative est applaudie et relayée par de nombreuses stars du sport féminin, dont la footballeuse Megan Rapinoe, à l’avant-garde de la lutte pour l’égalité des rémunérations entre hommes et femmes dans le sport.
"Si un des cinq meilleurs joueurs masculins du monde était détenu en Russie en ce moment même, quelle qu’en soit la raison", soulignait l’ancien basketteur Rex Chapman, "l’affaire serait couverte avec un beaucoup plus d’attention".