Cinéma

La santé de James Bond en danger

D’après des scientifiques, James Bond aurait un comportement à risque quand il voyage à l’étranger

© EON Productions

Alors que "No time to die", le dernier épisode de ses aventures cartonnent toujours en salles, l’agent secret James Bond a plus de chance de mourir d’une maladie infectieuse que sous les balles de ses ennemis. Une étude scientifique vient de prouver que les gestes barrières ne sont pas la panacée de 007.

- Espériez-vous que je parlerais ?

- Non, Monsieur Bond, j’espère que vous mourrez !

La scène est encore dans toutes les mémoires. Alors que 007 est attaché sur une table, ne pouvant s’échapper, l’excentrique et diabolique millionnaire Auric Goldfinger actionne un terrible laser censé découper l’agent secret britannique en deux. Bon, là, nous sommes en plein milieu de "Goldfinger" (1964), le 3e épisode des aventures de James Bond, celui avec qui le mythe bondien est réellement né. Mais sachant que cette saga cinématographique vient d’atteindre son 25e épisode avec "Mourrir peut attendre" ou en VO dans le texte "No time to die" (toujours en salles), on peut affirmer que, oui, depuis plus de 60 ans, 007 a échappé à de nombreuses morts horribles programmées par ses pires ennemis.

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Rappelez-vous encore du chapeau melon muni d’une lame d’acier appartenant à Odd Job l’homme de main de Goldfinger ou pire, de ces balles avec son matricule gravé dessus par Scaramanga aka "L’Homme au pistolet d’or" ; de cette moto aux pneus cloutés prête à lui rouler sur le corps dans "Rien que pour vos yeux" ; de cette pieuvre venimeuse vue dans l’aquarium exotique de la charmante "Octopussy" ! ? Sans oublier cet hélicoptère avec cette scie de bûcheron de plusieurs mètres de haut qui a eu raison non pas de James Bond mais bien de sa voiture, une BMW Z8, dans "Le monde ne suffit pas" ! ? Que dire encore de Requin, le méchant aux dents d’acier rencontré entre autres dans "Moonraker" ! ?

Requin, un danger pour 007 ? Oui et non !
Requin, un danger pour 007 ? Oui et non ! © EON Productions

Si James Bond est le roi pour échapper aux agressions mortelles imaginées par les méchants qu’il croise, pour le reste, il ne fait attention absolument à rien. Et il est là le réel danger pour sa santé ! Une très sérieuse étude scientifique vient de le prouver. Trois chercheurs des universités de Nimègue (aux Pays-Bas) et de Londres (Angleterre) ont analysé les 25 films de la saga, soit 3113 minutes d’actions et de suspens, à travers lesquels 007 échappe aussi à des maladies infectieuses et autres agents… pathogènes. D’après les résultats de cette enquête, nos scientifiques affirment que James Bond aurait un comportement à ne pas suivre quand on voyage (comme lui) à l’étranger. Ils ont compté : durant ses missions, l’agent secret effectue 86 voyages dans 46 pays différents et jamais (plus jamais) il ne se lave les mains (si deux fois car "On ne vit que deux fois", c’est bien connu) ni ne lave la nourriture qu’il ingurgite. Les analyses de nos spécialistes sont cinglantes…

Étant donné à quel point une crise de diarrhée serait inopportune au milieu d’une mission pour sauver le monde, il est frappant de constater que James Bond ne se lave les mains qu’à deux reprises, malgré de nombreuses expositions à des agents pathogènes d’origine alimentaire…

Concernant ses relations sexuelles, ils sont encore plus précis. "Nous avons compté un total de 59 rapports, soit 2,4 par film en moyenne", écrivent-ils dans leur rapport. "James Bond appartient clairement aux 20 à 34% de voyageurs internationaux qui ont des relations sexuelles occasionnelles et dont environ la moitié n’utilise pas de préservatif !"

007 est un voyageur sexuellement imprudent
007 est un voyageur sexuellement imprudent © EOn Productions

Dans "No time to die", James Bond (Daniel Craig) empêche Lyutsifer Safin (Rami Malek) d’exterminer la planète entière avec un virus composé de nanorobots tueurs. Mais qu’en est-il des moustiques présents sur son chemin ? Ce sont eux les véritables méchants à abattre avec son permis de tuer. Toujours d’apres cette étude scientifique, "malgré la présence endémique du paludisme, de la dengue et du chikungunya dans plusieurs pays visités par James Bond (comme les Bahamas, la Jamaïque ou l’Inde), il ne prend même pas les précautions les plus élémentaires contre les piqûres d’insectes."

James Bond contre la piqûre de l’araignée, en voilà un titre excellent pour une prochaine aventure
James Bond contre la piqûre de l’araignée, en voilà un titre excellent pour une prochaine aventure © EON Productions

Vous l’aurez compris, non, Ernst Stavro Blofeld n’est pas le pire ennemi de 007. C’est 007 lui-même vu son comportement. Un comportement néfaste pour sa santé. Et tout cela, c’est sans compter la cigarette et l’alcool, 007 fumant comme un pompier et buvant comme un trou. Les conclusions de l’étude sont d’ailleurs sans appel : "Dans l’ensemble, nous avons trouvé James Bond très mal préparé aux risques pour la santé liés aux voyages et particulièrement naïf quant à la menace de maladies infectieuses."

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