2022 figure parmi les années les plus chaudes et les plus sèches de ces 30 dernières années en Belgique. Ce qui n’est pas sans conséquences sur la faune et la flore. Certaines espèces sont menacées, comme c’est déjà le cas à Rochefort. Dans l’une des réserves naturelles de la commune, le niveau des mares, expressément creusées pour créer des petits carrefours de biodiversité, est très bas.
"On y retrouve les amphibiens qui vont s’y reproduire, mais c’est aussi la zone d’abreuvement pour le bétail parfois. Et aussi pour la grande faune", relève Patrick Lighezzolo, assistant de terrain Natagora. Mais ce petit paradis résiste mal à la sécheresse, en particulier lorsque l’hiver est de retour.
"L’épisode de gel de la semaine dernière a gelé la totalité de cette surface d’eau. Donc pour les grenouilles qui passaient l’hiver dans la vase enfouie au fond de la mare, c’est problématique et peut-être mortel."
Les mares sont désormais creusées plus profondément. Une solution qui est cependant loin de résoudre tous les problèmes puisqu’elle ne fonctionne pas dans tous les milieux aquatiques. L’agrion de Mercure, une libellule, se reproduit dans un fossé drainant de la région, complètement asséché depuis cet été. Le futur de cette espèce rare comme de nombreuses autres est donc incertain.