Notre pays a enregistré plus de 4000 demandes d’asile au mois de septembre. Ce chiffre n’avait plus été atteint depuis décembre 2015, lors de la vague migratoire syrienne. Interrogée sur La Première ce mardi matin, Nicole de Moor (CD&V), secrétaire d'État à l’Asile et la Migration, explique : "En Belgique on a plus de demandeurs d’asile par habitant qu’aux Pays-Bas ou en Allemagne. De tels chiffres entraînent des défis".
Ces derniers mois, de très nombreux candidats à l’immigration proviennent du Burundi : "Il y a une filière qui passe par la Serbie, c’est pourquoi on a réagi et on a pris des contacts diplomatiques avec la Serbie pour résoudre cette situation".
Pour faire face à la saturation des centres d’accueil, Nicole de Moor explique que ses services créent des places supplémentaires "mais c’est clair que la seule fourniture de l’accueil ne sera pas la solution pour combattre l’augmentation de l’afflux, on doit aussi organiser des campagnes de prévention et accélérer la sortie des centres d’accueil. Aujourd’hui les gens restent trop longtemps dans ces centres parce que les procédures durent trop longtemps".
La Belgique recrute du personnel dans les services qui traitent les demandes d’asile afin de raccourcir les procédures et d’accélérer la sortie des centres d’asile, indique-t-elle : "Les personnes sauront plus rapidement où est leur futur et s’ils peuvent rester en Belgique ou pas, et ils quitteront les centres d’accueil".
L’État belge a été condamné de nombreuses fois pour sa mauvaise gestion dans le domaine de l’accueil. "On a créé déjà 5000 places supplémentaires, c’est beaucoup. C’est clair qu’il y a des limites opérationnelles, aussi chez nos partenaires comme la Croix-Rouge ou Caritas. Les partenaires de Fedasil ont des difficultés à trouver des places et le personnel pour travailler dans les centres d’accueil. C’est une situation très difficile".