Sarah Schlitz, secrétaire d’Etat (Ecolo) à l’Egalité des chances, des genres et à la Diversité, a présenté sa démission. Elle était attendue ce mercredi pour s’expliquer face aux critiques de l’opposition, l’accusant d’avoir menti plusieurs fois au parlement. Acculée depuis plusieurs jours, elle estime qu’elle n’est plus en mesure de pouvoir exercer son mandat de secrétaire d’Etat. Une motion de défiance devait être votée ce jeudi en séance plénière du parlement et le soutien de la majorité était clairement remis en cause. Sarah Schlitz prend les devants, et quitte le gouvernement. Elle l’a annoncé ce mercredi matin à la RTBF dans Matin Première. "Je vais présenter ma démission au Premier ministre".
"J’ai commis une erreur, pour laquelle je me suis excusée et je reconnais avoir commis cette erreur. Je tiens encore une fois à présenter mes excuses pour toutes les personnes que cela a pu choquer. Aujourd’hui la polémique a pris une ampleur qui est vraiment délétère pour le climat politique. Cela devient irrespirable et je ne me suis pas engagée en politique pour cela. Je me suis engagée en politique pour des valeurs, des combats sociaux, pour la justice sociale, pour protéger des femmes et des enfants des violences, pour une société plus égalitaire et plus juste. Aujourd’hui je souhaite m’effacer pour permettre au combat d’avancer et à tous ces projets en cours de continuer leurs chemins", explique-t-elle.
Evoquant, la polémique sur l’utilisation de son logo personnel pour des événements subsidiés par de l’argent public, elle admet : "J’aurais pu amener des éléments plus clairs au Parlement. J’aurais dû demander l’autorisation à la Commission de contrôle des dépenses électorales pour que ces logos soient apposés. Au départ c’était une habitude qui était en cours dans l’administration, et j’aurais dû y mettre un terme. Je ne l’ai pas fait, j’assume cette responsabilité politique".
Elle insiste : "Il reste encore beaucoup de victoires à engranger pour la Vivaldi en matière d’égalité". Une autre personnalité Ecolo reprendra le flambeau, selon elle. "C’est dans l’ADN d’Ecolo" de porter les combats féministes.