Le mug

La Sonnambula à l’Opéra Royal de Wallonie : voyage au pays du rêve avec Jaco Van Dormael et Michèle Anne De Mey

Le mug d'ouverture

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Par La Première et Musiq3 via

La chorégraphe Michèle Anne de Mey et le réalisateur et metteur en scène Jaco Van Dormael étaient les invités du Mug pour parler d’une Sonnambula onirique à découvrir à l’Opéra Royal de Wallonie-Liège et en direct le samedi 28 janvier sur Auvio.

A l’Opéra Royal de Wallonie-Liège se donne jusqu’au 28 janvier La Sonnambula (1831) de Vincenzo Bellini (1801-1835). Un énigmatique spectre rôde chaque nuit dans un petit village suisse. Quand Amina, promise à Elvino, est retrouvée endormie dans le lit du comte Rodolfo, elle est accusée d’adultère. Les fiançailles sont rompues mais Amina n’en démord pas et se défend. La belle Amina serait-elle tout simplement somnambule ?

C’est la troisième fois que Jaco Van Dormael œuvre à la mise en scène d’un opéra au sein de l’Opéra Royal de Wallonie. Il confie lui-même, à propos de son rapport à l’opéra et de sa relation avec Stefano Mazzonis di Pralafera (1948-2021), ancien directeur de l’Opéra Royal de Wallonie : "Je crois que Stefano Mazzonis, l’ancien directeur de Liège, m’invitait car je ne sais pas comment on fait de l’opéra et donc j’étais chaque fois obligé de trouver une manière de faire qui était avec ce que je connaissais et donc d’amener des éléments de langage qui venaient du cinéma, du théâtre, du cirque, dans l’opéra".

Une somnambule onirique

Jessica Pratt
Jessica Pratt © J. Berger / ORW

Duo à la ville comme à la scène, Jaco Van Dormael et Michèle Anne De Mey ont souhaité travailler sur La Sonnambula, chef-d’œuvre de Vincenzo Bellini composé en 1831. C’est l’espace du rêve que les deux artistes ont voulu travailler. Michèle Anne De Mey a chorégraphié les deux tiers de l’œuvre longue de plus de deux heures, dans un opéra au livret relativement simple mais traité comme un "ballet contemporain". Chaque rôle est porté à la fois par un soliste et son double, celui-ci pouvant être acrobate ou danseur. Chaque personne a son "côté pile et face".

De grands solistes, comme Jessica Pratt qui tient le rôle principal, partagent et occupent l’espace sonore de l’opéra, pendant que leurs doubles occupent un espace visuel aux inspirations diverses, alliant le cinéma muet du début du siècle dernier, aux mouvements plus contemporains.

Le sentiment du beau, c’est comme être amoureux.

- Jaco Van Dormael, à propos de la quête d’une belle mise en scène.

Durant la saison 2012-2013, Jaco Van Dormael avait déjà pu proposer une Stradella (1841) de César Franck (1822-1890) où les danseurs et acteurs étaient en combinaisons de plongée au milieu d’une piscine sur scène. Dans Don Giovanni, Jaco Van Dormael proposait un banquier pervers insatiable de pouvoir et collectionneur de conquêtes. Ici, c’est un opéra travaillé sous forme de ballet onirique et songeur que le duo Van Dormael et De Mey propose.

► La Sonnambula de Vincenzo Bellini sera à voir en direct sur Musiq3, La Trois et Auvio le 28 janvier à 20h.

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