2024 pour Oslo, Paris et Rome
Trois capitales européennes tiennent la corde sur ce dossier.
Paris, depuis 2017, a instauré une Zone à Faibles Emissions, ZFE de son petit nom. Au début du mois de juin d’ailleurs, cette zone vient d’élargir l’interdiction en semaine et dans le Grand Paris des plus vieux moteurs diesel et essence des véhicules aux vignettes Crit’Air 4 (les véhicules diesel Euro 1,2 ou 3, immatriculés avant le 31 décembre 2005 et des véhicules essence immatriculés avant le 31 décembre 1996). Ces vignettes Crit’Air indiquent le niveau de pollution des véhicules.
La sortie totale du diesel est elle programmée d’ici à 2024 et à 2030 pour les véhicules à essence. C’est écrit dans le Plan Climat de Paris.
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Oslo est l’une des capitales européennes pionnières en la matière. Elle prévoit que d’ici à 2024 son centre-ville soit totalement vidé de voitures qui émettent du CO2. En 2030, ce sera élargi à toute la ville (voitures, véhicules utilitaires légers et lourds, taxis et véhicules de chantier). Depuis 2019 déjà, les voitures ne sont plus les bienvenues dans l’hypercentre d’Oslo.
Dans ce pays exportateur de pétrole, cette politique va de pair avec un système d’incitations fiscales pour promouvoir la voiture électrique. En janvier dernier, la Norvège est devenue en 2020, "le premier pays au monde où les voitures électriques ont représenté plus de 50% des nouvelles immatriculations annuelles".
Oslo n’est pas la seule ville à poursuivre ces objectifs : Bergen, à l’Est du pays, imagine qu’en 2025 toutes les voitures particulières, le transport de marchandises, les véhicules lourds fonctionneront sans énergie fossile.
Par ailleurs, la Norvège sera en 2025 le tout premier pays à interdire la commercialisation de nouveaux modèles à moteurs thermiques. On y reviendra un peu plus tard.
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La maire de Rome, Virginia Raggi du Mouvement 5 étoiles avait annoncé en 2018 l’interdiction des voitures diesel de son centre historique en 2024. La mesure vise à améliorer la qualité de l’air pour la population, mais aussi à protéger les monuments en pierre et sculptures de bronze de la Ville de Rome qui souffrent de la pollution de l’air.
Par ailleurs, au Nord, la Ville de Milan située au cœur d’un bassin industriel a déjà annoncé qu’elle voulait interdire le diesel d’ici à 2030.
2025 pour Amsterdam et Londres
Amsterdam entend aussi interdire les véhicules thermiques par étapes. En 2030, les seuls véhicules autorisés à circuler à Amsterdam rouleront à l’électrique ou à l’hydrogène. Les autorités espèrent réduire grâce à cette mesure la pollution de l’air et coller aux seuils de l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé, plutôt qu’à ceux de l’Union européenne, moins sévères.
L’approche défendue dans le plan d’action, le Clean Air Action Plan, imagine la réalisation de cet objectif en partant du centre-ville vers l’extérieur et des véhicules "business" vers les véhicules privés. En 2022, prévoit donc ce plan, le centre-ville sera une zone sans émissions pour les bus et les autocars. En 2025, à l’intérieur du "Ring" ou A 10, ce sera une zone zéro émission pour le trafic routier à l’exception des voitures privées et des motos et les bateaux de plaisance. En 2030, plus aucun véhicule thermique ne circulera à Amsterdam.