Le 3 mai dernier, la société de transport en commun bruxelloise STIB était condamnée par le tribunal du travail de Bruxelles pour discrimination fondée sur le genre et les convictions religieuses. Le tribunal a donné raison à la plaignante, qui estimait qu’elle avait été discriminée à l’embauche à cause de son foulard, et ordonné à la STIB de mettre fin à sa politique de "neutralité exclusive", c’est-à-dire l’interdiction à son personnel du port de tout signe religieux, politique ou philosophique.
Le comité de gestion de la STIB, réuni lundi en début de soirée, a décidé, à l’issue d’un vote étriqué, de ne pas interjeter appel du jugement, a-t-on appris d’une source bien informée, proche du comité de gestion.
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Mais cela ne veut pas encore dire qu’elle autorisera le port de signes convictionnels (soit une neutralité inclusive) par ses travailleurs : le commissaire du gouvernement au sein de la STIB a la possibilité, dans les quatre jours, de déposer un recours pour suspendre la décision. La balle irait alors du côté du camp politique, ce serait au gouvernement bruxellois de décider, endéans les 20 jours, d’interjeter appel du jugement ou non.