La Suède est prête à accueillir des bases temporaires de l'alliance sur son sol avant son entrée effective dans l'Otan, a annoncé le Premier ministre.

"Le gouvernement a décidé que les forces armées suédoises pourraient mener des préparatifs avec l'Otan et des pays de l'Otan pour permettre de futures opérations communes, écrit le chef du gouvernement Ulf Kristersson dans une tribune avec son ministre de la Défense Pål Jonson.

"Ces préparatifs pourraient consister à baser temporairement des équipements et du personnel étrangers sur le territoire suédois. La décision envoie un message clair à la Russie et renforce la défense de la Suède", précisent-ils dans la tribune publiée par le quotidien Dagens Nyheter

Si elle a depuis juin 2022 le statut d'"invité", la Suède doit encore voir son adhésion ratifiée par deux des 31 membres de l'Alliance atlantique, la Turquie et la Hongrie. Or seuls les membres à part entière bénéficient de la protection de l'article 5, qui signifie qu'une attaque contre un membre est considérée comme une attaque contre tous.

Principal obstacle à l'adhésion suédoise, le président turc Recep Tayyip Erdogan n'a pas donné d'indication sur sa position depuis sa réélection. Le camp occidental presse Ankara de donner son feu vert, en affirmant que la Suède respecte un préaccord négocié l'an dernier à Madrid.

Celui-ci prévoit notamment un durcissement de la législation antiterroriste suédoise, afin de poursuivre davantage les groupes d'opposition kurdes classés terroristes, comme le PKK honni d'Ankara.

Mais la Turquie réclamait jusqu'ici des dizaines d'extraditions de militants qu'elle qualifie de "terroristes" résidant sur le sol suédois. Une requête impossible à satisfaire pour l'exécutif, les tribunaux ayant le dernier mot.

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