La Tribune – Dodi Lukebakio : 'Tedesco veut dominer l’adversaire, contre l’Allemagne, on n’avait pas l’impression de jouer un amical'

Vraie révélation du premier rassemblement de Domenico Tedesco chez les Diables mais englué en fond de classement avec le Hertha Berlin, Dodi Lukebakio était l’invité de la Tribune ce lundi soir. L’occasion, pour l’ancien Anderlechtois, de revenir sur sa saison, ses aspirations futures et surtout les Diables Rouges.

Des Diables Rouges avec lesquels il a donc littéralement explosé lors des deux matches de mars, contre la Suède puis l’Allemagne. Oubliée la déception de ne pas avoir accompagné les Belges au Qatar, Lukebakio a parfaitement entamé le mandat Tedesco : "Le football va tellement vite" confiait-il humblement au plateau de la Tribune. "Cela ne me surprend pas, j’ai toujours travaillé dur. Maintenant, j’essaierai de confirmer, ce n’étaient que deux matches. Je n’ai pas envie de m’emballer, je n’y suis pas encore arrivé."

Doublement décisif contre la Suède, Dodi Lukebakio a, à nouveau, marqué les esprits quelques jours plus tard en se montrant particulièrement incisif face à son pays d’adoption l’Allemagne. Et ce, malgré ce raté fâcheux… après un solo somptueux de plus de 60 mètres : "Je l’ai beaucoup analysée, cette action. D’habitude, je ne les rate pas. Je vais retravailler ce genre de phase à l’entraînement et je le marquerai la prochaine fois. J’aurais pu dribbler le gardien. Si j’avais mal aux jambes ? Non, non. Je le marquerai la prochaine fois. Mes coéquipiers du Hertha Berlin m’ont chambré en me disant que si j’avais marqué, ça aurait été trop (rires)."

Forcément, les questions ont également porté sur l’intrigant Domenico Tedesco, le nouveau sélectionneur des Diables, qui a lui aussi marqué les esprits par ses choix assumés et son style de jeu résolument ambitieux. Alors, comment résumer, en un mot, le nouveau boss du football belge ? "Je dirais "rigueur". Il veut dominer l’adversaire. Contre l’Allemagne, il ne voyait pas ça comme un match amical. On aurait dit qu’on jouait notre qualif pour l’Euro."

Au final, Lukebakio est un des grands (voire le) gagnants du rassemblement de mars. Grâce à son entente, déjà bien huilée, avec Romelu Lukaku : "Vous savez, ce n’est vraiment pas difficile de jouer avec lui, vous avez vu son gabarit" confiait notre invité, qui avait distillé deux assists à Big Rom contre la Suède. "Avant le match, on a discuté lui et moi. Il m’a expliqué comment jouer avec lui. Ce qu’il m’a dit ? Il m’a beaucoup parlé du positionnement de Kevin De Bruyne, qui aime se projeter vers l’avant et donc libérer des espaces. Le reste s’est fait naturellement et ça a bien fonctionné."

Bien fonctionné, doux euphémisme pour décrire la prestation XXL du binôme Lukebakio-Lukaku, déjà affectueusement rebaptisé "Lukebaku."

Lukebakio, à la sauce Tedesco

Diables Rouges - Dodi Lukebakio : "J'étais plus que satisfait en Suède, mais je sais que je peux faire plus"

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