Le KAS Eupen occupe actuellement la tête du classement de la Pro League à égalité avec l’Antwerp, tous deux avec vingt unités après dix journées. Christophe Ramjoie est journaliste pour la radio germanophone de Belgique, il suit les Pandas de près. Il est venu nous parler d’Eupen dans La Tribune ce lundi soir.
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Avait-il vu venir le très bon début de saison du club ? "Pas du tout ! C’est surprenant pour tout le monde d’être à la tête de ce championnat après dix journées. C’est déjà presque un miracle."
Mais comment expliquer ce renouveau eupenois ? Par l’arrivée du nouvel entraîneur ? "Entre autres. Il a remotivé le groupe, car le gros du noyau est resté à Eupen. Il a seulement eu quelques départs. Ceux qui sont restés ce sont des joueurs assez costauds, solides, bons techniquement, qui ont voulu montrer qu’ils savent jouer mieux que ce qu’ils ont montré la saison dernière." Un entraîneur véritable bosseur selon les dires de nos confrères.
Pour Christophe Ramjoie, il y a de vraies raisons de s’enthousiasmer et d’y croire pour Eupen : "Je crois qu’il y a quelque chose qui est en train de se construire. Un ADN du club, un nouvel ADN. On compte plutôt sur le régional, mais maintenant, c’est du jamais vu à Eupen non plus. Avant il y avait quelques vedettes, l’an dernier tout le monde se concentrait sur Adriano. Maintenant c’est plutôt une mentalité germanophone avec des bons jeunes éléments et je crois qu’ils peuvent encore créer des surprises cette saison".
Mais quelle est l’identité véritable du club d’Eupen désormais ? Germanophone ? Wallonne ? Liégeoise ? Belge ? Qatari ? "Un mélange de tout, mais plus germanophone que jamais. Maintenant dans le staff, il y a des Eupenois, des Germanophones qui travaillent. Ça joue un rôle et c’est grâce à cela qu’il y a un autre état d’esprit qui se crée. C’est ce que les supporters ont espéré pendant longtemps, ça arrive un peu en ce moment."
On a tendance à dire que le supporter d’Eupen préfère avant tout un grand club de Bundesliga, puis seulement Eupen. Est-ce encore le cas ? "Oui, les gens de la communauté germanophone vont aussi dans les stades en Bundesliga : Cologne, Mönchengladbach et dans les alentours, mais aussi à Hambourg et dans les grands clubs belges : le Standard, Bruges ou Anderlecht. Mais la jeunesse de la région germanophone porte maintenant plutôt la vareuse d’Eupen que d’autres vareuses."