Football

La Tribune : "Le stade appartient au club, pas aux délinquants"

Par Mathilde Mazy

Ces dernières semaines ont été agitées dans les stades. Exacerbée par la déception des "supporters", la violence a pris place autour des terrains. Presque plus aucune journée ne se passe sans qu’une des rencontres ne soit interrompue par des jets de projectiles ou l’intrusion de supporters sur la pelouse. Autant à l’étranger que dans les clubs belges, le public a du mal à contenir son amertume et son dégoût envers les joueurs.

Tour de table des consultants présents sur le plateau de La Tribune ce lundi soir : "Que penser de la violence dans les stades ?" La question a fait ressortir plusieurs idées bien distinctes. Même si les avis divergent, ils ont un point commun, celui de trouver une solution à ces violences.

Prévention dans le public

Thomas Chatelle constate que "Donner l’occasion à des supporters d’avoir une influence sur un match en le faisant arrêter dix minutes, ce n’est pas une bonne chose." Lui pense à de la prévention. Celui qui est à l’origine du projet Parents Fair-Play trouve la solution dans l’éducation des spectateurs : "Nos jeunes ils voient ça et ils se disent que c’est la norme et le mimétisme se met en route. Donc même si ça paraît naïf, même si c’est du long terme, il ne faut pas abandonner la prévention. Ce qui est difficile c’est de prôner le fair-play dans les petits clubs amateurs et puis de voir les gens balancer des bières lors des matchs pros à la télé."

Répression importante des délinquants

"La prévention dans ce problème-ci c’est de la naïveté, ce n’est pas une solution. Ici on a affaire à des délinquants. Ce sont des professionnels de la bagarre, de la violence. La Police elle coûte trop cher, les stewards ils ne sont pas faits pour ça. La solution pour moi elle vient de la direction des clubs et des supporters eux-mêmes qui doivent faire le ménage dans leur propre maison. Le stade appartient au club, pas aux délinquants. L’éducation peut venir en périphérie comme solution mais ça doit être la répression." explique Marc Delire. D’après lui la solution doit venir de l’intérieur, des groupes de supporters qui doivent se protéger : "Ce n’est pas de la délation, c’est de l’assainissement, il ne faut pas avoir peur de ces gens-là." Pour le consultant c’est très clair, les supporters violents n’ont plus leur place dans les stades.

Punition collective

Philippe Albert apporte de l’équilibre au débat : "Chez certains individus la prévention va marcher mais chez d’autres il n’y a aucune chance, donc à ce moment-là il faut prendre des responsabilités." Il ajoute : "Les amendes ne sont pas assez élevées, il faut revenir à la déduction des points. Là les clubs prendront leurs responsabilités." Il se pose la question : "Les instances attendent quoi ? Que quelque chose de vraiment grave arrive ?"

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