La Turbean, la cantine durable et engagée de l’ULB

En plus de proposer un repas pas cher et bio, la volonté de la Turbean, c’est aussi de proposer du Belge. "Ça nous tient vraiment à cœur de ne travailler qu’avec des légumes qui sont belges. Il y a un gros travail derrière et c’est pour ça qu’ici si tu viens manger entre novembre et avril, c’est un peu la déprime des betteraves, du chou... En gros, tous les légumes belges de saison. Et nous, on veut revaloriser ces légumes de chez nous", continue d’expliquer Mathilde.

Le bio c’est bien, mais la Turbean veut aussi que son repas proposé le midi puisse être accessible à tous, notamment aux étudiants qui n’ont pas toujours l’argent nécessaire. L’ULB subsidie donc une partie.

"Le but d’être accessible financièrement, c’est quelque chose qui nous tient à cœur. Parce que quand on est étudiant, on n’a pas beaucoup de moyens. Payer un sandwich cinq ou six euros tous les jours, ce n’est pas possible. Mais c’est aussi la volonté de vouloir un peu casser l’image du bio durable inaccessible. On est subsidié par l’ULB. On vend nos plats du jour 4,6 euros, mais le prix coûtant c’est 6,5. Mais il faut savoir que ces subsides ne sont pas uniquement pour le projet de la Turban. Les cantines Sodexo sont aussi subsidiées pour chaque repas vendu."

Cette cantine d’un nouveau genre a germé dans la tête de quelques étudiants il y a quelques années. Si l’aventure a commencé dans une tente avec des réchauds, rapidement le projet a grandi pour s’établir dans une vraie salle. Mais Turbean n’est qu’une partie du projet et de l’ASBL AS Bean.

"On sait que le système alimentaire, c’est actuellement 30% des émissions de gaz à effet de serre et c’est aussi un des premiers destructeurs de notre biodiversité. Tous les impacts environnementaux que nos systèmes engendrent, ça a touché les créateurs de l’ASBL. On est sur un campus où on nous apprend tous ces enjeux-là et parallèlement à ça, on est en contradiction totale parce qu’on est face à des cantines où justement on répond à l’agro-industrie qui a justement un impact sur notre environnement. Il y a eu un besoin de pouvoir apporter une alternative à ça. Et avec As Bean, on propose deux pôles. Un qui est vraiment plus axé alimentaire et qui est développé à travers la cantine et l’autre qui est plus de sensibilisation et d’éducation où le but est de vulgariser un peu la littérature scientifique au sujet des enjeux des systèmes alimentaires. Ça se fait à travers la création de B.D., mais aussi via des conférences, des soirées, des débats, des projections", conclut Mathilde.

Le site Internet d’AS Bean, c’est par ici.

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