Né en 1830 à Oaxaca, au Mexique, José de la Cruz Porfirio Diaz Mori sera militaire. Il sera l’adversaire de Benito Juarez, président des États-Unis mexicains de 1867 à 1872, suite l’assassinat de Maximilien Ier, l’éphémère empereur du Mexique. Diaz sera finalement élu le 28 novembre 1876, les débuts de sa présidence seront un peu chaotiques mais, une fois réélu, la loi électorale sera modifiée afin de lui assurer des mandats illimités.
Porfirio Diaz prend la tête d’un pays qui sort d’une guerre d’indépendance (1810-1821), qui a perdu la guerre contre son voisin américain (1847-1848) et qui sort du Second empire mexicain (1864-1867). Economiquement exsangue, Diaz redressera le Mexique, malgré le maintien de la majeure partie de la population dans une grande pauvreté, travaillant dans des haciendas occupant 57% du territoire.
Le " règne " de Diaz, de 1876 à 1911, porte le nom de Porfiriato ou Porfiriat. Il est caractérisé par une concentration des terres dans l’escarcelle d’une minorité. Beaucoup de terres sont spoliées aux populations indigènes. Lorsqu’une centaine de villageois se rebellera à Tomochic, ce sont 800 soldats qui seront envoyés. A l’issue de cette révolte, il ne demeurera que 290 habitants… Diaz combattra les Mayas souhaitant établir une république du Yucatan, en envoyant à Cuba les rebelles, condamnés aux travaux forcés.
En 1910, Diaz briguera un nouveau mandat, mais il sera opposé à Fracisco I. Madero qu’il fera emprisonner… ce qui mettra le feu aux poudres de la révolution mexicaine. Le 25 mai 1911, Diaz abandonnera le pouvoir, craignant une guerre civile et une intervention américaine, et s’exilera à Cuba, puis en Espagne. Il mourra à Paris en 1915 où il est inhumé au cimetière de Montparnasse. Bien que pouvant être considéré comme un tyran, Porfirio Dias est aujourd’hui vu par les Mexicains comme le 3e meilleur président, avec Benito Juarez et Lazaro Cardenas.