Avec l’arrivée des vaccins anti Covid-19 et le début de leur déploiement en 2021, la baisse de l’espérance de vie s’est fortement ralentie dans certains pays occidentaux.
"Nous avons clairement observé une relation statistique entre les taux de vaccination, la mortalité liée au Covid-19 et la baisse de l’espérance de vie. Ce lien est très fort entre la vaccination et la baisse de la mortalité mais aussi entre la vaccination et le risque d’être hospitalisé, notamment en unité de soins intensifs", souligne Magali Barbieri de l’INED.
Ainsi en Belgique, selon Sciensano, "parmi la population de 18 ans et plus, le risque de décéder des suites du Covid-19 à l’hôpital était 7,8 fois moins élevé chez les patients entièrement immunisés que chez les personnes non vaccinées. Parmi les groupes d’âge plus élevés, le risque de décéder du Covid-19 était 7,3 et 12,2 fois plus faible chez les personnes entièrement immunisées que chez les personnes non vaccinées âgées de 85 ans et plus et de 65 à 84 ans, respectivement".
A l’échelle globale, l’impact du vaccin sur les taux de mortalité est aussi considérable. C’est ce qu’ont conclu les auteurs d’une étude de la revue The Lancet, publiée le 23 juin 2022 : ils estiment qu’en 2021, la vaccination aurait permis d’éviter 20 millions de décès dans le monde.
Pour arriver à ce chiffre, ils ont comparé les situations épidémiologiques de 185 pays avec trois scenarii : 1) Aucun vaccin n’est administré ; 2) Les vaccins ne réduisent pas la transmission du SRAS-CoV-2 ; 3) Les vaccins ont l’efficacité escomptée.
"Ces résultats révèlent l’impact mondial remarquable que la vaccination a eu sur la pandémie de Covid-19" souligne notamment l’un de ces auteurs, Oliver J Watson.