Chez Terre, nous avons décidé de garder les bulles accessibles.
Nous explique sa responsable Geneviève Godard. " Mais nous avons vite été submergés car nos collectes ont dû être adaptées pour respecter les règles de distanciation sociale. Au lieu d’avoir deux personnes, il n’y en avait du coup plus qu’une et pour elle, le travail était particulièrement dur… ".
En cause : les dépôts sauvages d’encombrants, de pneus et de déchets verts un peu partout et en grande quantité. Une situation malheureuse pour cette structure qui a décidé de continuer malgré tout, afin de maintenir l’emploi des salariés. " C’était important pour nous car on fait du travail d’insertion sociale pour les personnes peu qualifiées à la base, vivant des situations difficiles ", poursuit Geneviève Godard.
Avec le confinement, le nombre de personnes triant leurs armoires a tellement augmenté que les bulles des Petits Riens ont été également prises d’assaut. Avec les mêmes constatations d’incivilités. " Les gens mettent tout et n’importe quoi, constate Arabelle Rasse de l’asbl Ressource. Nous avons 75 tonnes de déchets en plus si l’on comptabilise les données de Terre et des Petits Riens. C’est dommageable pour nous car nous nous devons de garder les sites propres ".
Bilan des bulles Terre et Petits Riens restées ouvertes : en mars 2020, une hausse de 8% a été enregistrée, ce qui signifie que 451 tonnes de vêtements ont été collectés au lieu de 416 l’année dernière. " Je précise que cette évolution ne signifie pas qu’il y a plus de dons parce que les gens ont le temps de vider leurs garde-robes, ajoute Arabelle Rasse. Cette augmentation est liée à la multiplication des bulles en Wallonie et à Bruxelles ".