On ne va pas se mentir : sans Eden Hazard, les Diables Rouges sont (beaucoup) moins diaboliques. Alors tentons de positiver : ça tombe bien, les statistiques nous y aident. Elles nous confirment que les Diables ont d’autres ténors capables de nous faire gagner… et surtout que le véritable impact chiffré, sur nos victoires, de notre Eden national est bien moins grand que son influence sur le jeu – qu’il s’agisse de faux appels, de feintes de corps ou de petits ponts ! Et si les stats, finalement, nous permettaient de noyer notre chagrin en retrouvant des raisons d’espérer… qu’un Euro sans Eden est quand même un Euro qui peut finir sur un trophée levé ?
LA METHODE. Nous avons passé au crible des statistiques l’impact des 5 meilleurs buteurs actuels de l’effectif des Diables : Romelu Lukaku (57 buts et 14 assists en 89 caps), Eden Hazard (32 buts, 33 assists, 106 caps), Dries Mertens (21/28/94), Michy Batshuayi (21/2/32) et Kevin De Bruyne (20/37/78). De tous, Eden est donc le plus capé… ce qui pèsera aussi dans l’analyse finale.
►►► À lire aussi : Real Madrid : les onze "blessures" qui ont pourri la vie d’Eden Hazard
Pour le coup, nous avons isolé les buts et assists décisifs, uniquement sur les matches officiels (pas les amicaux donc) de ces 5 joueurs. Une action décisive (but ou assist) est une action qui rapporte 1 ou 3 points au score final. En clair, marquer 1 but ou donner 2 assists d’une victoire 5-1 n’est pas crucial, tout comme marquer le 9-0 d’un 10-1 final n’honore que le buteur et sa famille. En revanche, marquer l’unique but d’une victoire 1-0 ou livrer deux assists d’un succès 3-1 a du sens, dans la mesure où cela permet d’assurer une victoire ou une qualification. Dit autrement, le vrai joueur décisif est celui qui vous fait gagner un match important en sortant une action décisive au moment crucial : battre le Brésil 2-0 en Coupe du Monde marque plus l’Histoire que fesser la Zambie 9-0 en match amical – allô Josip Weber ?
L’approche est purement statistique, limitée aux buts et assists. Elle ne tient donc pas compte des actions invisibles, et pourtant très influentes, telles les courses d’Eden pour fixer 3 défenseurs et libérer des espaces pour Lukaku ou Mertens. De même, la force offensive des Diables fait que le danger vient de partout : en multipliant ces dernières années, les scores-fleuves (avec multiples buteurs différents), les Diables ont évidemment limité l’impact d’un seul joueur sur un score. En clair, il n’y a PAS d’Eden-, de Romelu- ou de Kevin-dépendance.