Déclic

La vieille téloche n’est pas morte. Vous la regardez beaucoup…

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Par Christian Rousseau

Comment évolue l’utilisation de la télévision avec le développement des nouveaux modes de consommation ? C’est la question qui taraude n’importe quel professionnel de l’audiovisuel. Et cette question, une étude du CSA belge tente d’y répondre dans un solide rapport rendu public.

Un mot rapide sur la méthodologie : l’étude a été effectuée auprès d’un échantillon statistiquement représentatif de 2200 sondés de Wallonie et Bruxelles. La marge d’erreur est de 2,09%. L’étude précédente, la première du genre, date de 2019, d’avant le covid, donc on peut voir s’il y a eu des évolutions significatives.

La télévision est-elle en train de mourir ? Pas vraiment…

72% des sondés la regardent, c’est un chiffre stationnaire depuis 2019. La vidéo à la demande, c’est-à-dire, selon le CSA, toutes les offres de vidéo gratuites ou payantes où vous choisissez votre programme, la VOD donc progresse légèrement de 53 à 56% des usages. Une personne sur 2 fait appel à la VOD, mais plus de 7 sondés sur 10 regardent la télé linéaire.

La télévision résiste. Sait-on ce que le public choisit de regarder ?

En premiere position, deux tiers des sondés indiquent regarder généralement les JT et autres contenus d’information.

Il y a ensuite les films, les séries, les docus, le sport, puis les jeux télé ou les talk-show. L’info reste donc un aimant fort pour les téléspectateurs.

L’étude montre que la télé est également allumée plus longtemps qu’en 2019. Chez 30% des sondés, elle l’est 3 heures et plus. C’est une activité solitaire, pour un peu plus de la moitié des sondés.

12,5% des répondants décident systématiquement de ce qu’il y a la télé, ce sont les dictateurs de la télécommande.

Sur les télécommandes des télévisions récentes, à côté des chiffres, on a désormais des logos de services de vidéo à la demande.

 

Un belge francophone sur 2 utilise les services de vidéo à la demande

75% des sondés disent être abonnés ou utiliser Netflix. On a aucune idée du nombre d’abonnés belges, l’entreprise américaine ne les communique pas. Mais cette étude donne une idée de l’impact sur nos publics.

Youtube est juste derrière, on retrouve aussi Facebook pas loin, on connaît la force des vidéos de ce réseau social. Auvio a aussi son petit succès, 56% des sondés disent en faire usage. Plus loin on retrouve Disney + et Prime vidéo.

Ces services de VOD prennent de plus en plus de place et c’est intéressant de voir pourquoi : pour 92% des sondés, c’est grâce à la sensation de pouvoir choisir le contenu, pour 91%, c’est la facilité d’accès aux contenus, pour 90%, c’est l’absence de pub, pour 87%, c’est la maîtrise de la temporalité.

Pour cet usage, la télévision reste également incontournable.

On notera que plus de 3 quarts des sondés n’envisagent pas d’arrêter leur abonnement payant à un service de vidéo à la demande. La VOD est là pour rester.

Un autre élément marquant de cette étude du CSA, c’est la place importante de certaines applications comme Instagram, Snapchat, Tik-Tok, Twitch.

Certaines peuvent d’ailleurs s’utiliser sur une télé. La gratuité de ces applications explique beaucoup de leur succès, selon l’étude, le large catalogue de contenus aussi.

Plus globalement, on constate tant pour la VOD payante que gratuite que les jeunes, de 15 à 39 ans, dira-t-on, choisissent d’abord la VOD, et très largement. La télé n’a pas disparu pour ces publics, mais par exemple, les 20-29 ans privilégient deux fois plus la VOD à la télé linéaire.

On consomme donc de l’audiovisuel différemment selon son âge. Mais aussi selon son genre.

Les femmes ont tendance à plus regarder la télévision, et les hommes plus souvent de la VOD, une différence qui s’est renforcée depuis 2019. Les femmes regardent plus les infos que les hommes, plus de séries aussi, plus d’émissions de jeu. Sans surprise, les hommes sont surreprésentés dans le sport.


Dans cette large étude du CSA, il y a un chapitre qui a retenu toute votre attention, il concerne l’exposition à la technologie. C’est-à-dire le fait de posséder, ou pas, une télévision, un ordinateur portable.

En conclusion, la vieille téloche n’est pas morte, elle résiste et garde une grande popularité, c’est ce qu’on peut retenir de cette étude du CSA belge.

 

 

 

La question Déclic

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