L’échevine (Ecolo) de la Propreté publique, Zoubida Jellab, botte en touche. Elle n’a aucune prise sur les recrutements dans son service. Elle peut formuler des demandes d’engagements en fonction des besoins exprimés mais ensuite, le reste dépend de l’échevine en charge des Ressources humaines, Faouzia Hariche (PS).
Laquelle dément toute pratique discriminatoire tendant à favoriser les habitants de la Ville de Bruxelles. "Les travailleurs sous statut ALE peuvent postuler pour un emploi à la Ville de Bruxelles s’ils ont été évalués positivement, moyennant un entretien avec le chef de service. La difficulté consiste parfois à pouvoir les évaluer dès lors qu’ils ne prestent qu’un jour par semaine. Ensuite, lors de chaque recrutement, il se présente beaucoup plus de candidats qu’il n’y a de postes à pourvoir. Et l’on engage les meilleurs", précise l’échevine. Faouzia Hariche ajoute : "plein d’agents contractuels n’habitent pas la Ville, vous n’avez qu’à leur demander".
Pourquoi alors les balayeurs que nous avons rencontrés parlent-ils tous de la priorité accordée aux habitants de la Ville ? Quel intérêt auraient-ils à mentir ? Et, si le service de la propreté n’est pas satisfait de leurs prestations ou ne souhaite pas les embaucher, pourquoi ne pas le leur dire clairement ?
A contrario, pourquoi la Ville mènerait-elle, sans trop se cacher, une politique de recrutement qu’elle sait illégale, dès lors que chaque personne engagée est évidemment libre de déménager dans une autre commune une fois son contrat signé ?