La ville de Bruxelles va taxer les colivings dès janvier 2023

Jusqu’à présent, ce genre de logement n’était pas spécifiquement taxé dans la commune de Bruxelles, de la même manière qu’une location classique à une famille. Cela va changer dès l’année prochaine explique Ans Persoons, échevine de l’urbanisme à la ville de Bruxelles : "On a constaté que les hôtels et les apparts hôtels font l’objet de taxes, mais pas les colivings. Or, les colivings sont une source importante de revenus financiers. Il était donc logique de les soumettre à une taxe également. En soi, la ville n’est pas contre les colivings de luxe, mais elle souhaite pouvoir encadrer cette activité afin d’éviter que la pression immobilière dans certains quartiers ne devienne trop forte".

Dans l’ensemble de la capitale, on dénombre environ 300 colivings, ce qui représente 2900 chambres. Ce décompte a été effectué par la chercheuse de l’ULB Charlotte Casier qui étudie le phénomène depuis plusieurs années : "Les premiers établissements de coliving ont ouvert leurs portes en 2016, mais c’est vraiment à partir de 2019, 2020 et surtout en 2021 que l’offre de ce type de logement a le plus augmentée. En 2022, la croissance de l’offre de coliving continue, mais à un rythme moins soutenu qu’en 2021", explique la chercheuse.

Ces colivings se retrouvent principalement à proximité du quartier européen. Les communes les plus concernées sont Saint-Gilles, Ixelles, Bruxelles-Ville et Etterbeek.