On ne peut pas parler de saturation mais c’est un constat qui se vérifie partout : il y a de moins en moins de place dans les cimetières. Souvent, pour parer à ce manque de place, les communes agrandissent les cimetières mais du côté de la ville de Charleroi, on a décidé de changer de tactique.
Désormais, il est question de regagner de l’espace plutôt que d’en créer. C’est ce qu’explique l’échevin carolo en charge des cimetières, Mahmut Dogru : "La politique avant était de donner des extensions aux cimetières lorsqu’une parcelle était complète. Aujourd’hui, on récupère les parcelles au terme de leur concession si les familles ne les renouvellent pas. Nous voulons donner une seconde vie à ces parcelles. Soit en les verdurisant et en faisant des parcelles vertes, soit en exhumant des dépouilles et en redonnant de l’espace pour de nouvelles inhumations".
Mais la procédure est très longue avant de pouvoir enlever ou exhumer une sépulture. "Il faut d’abord mettre les affiches sur les tombes, ce sont des avis d’expiration de concessions et nous adressons un courrier aux familles et aux proches du défunt. Ensuite, s’ouvre une période d’au moins deux ans pendant laquelle les familles doivent faire savoir si elles souhaitent ou non prolonger la concession. Passé ce délai, les opérations d’exhumation ou l’enlèvement de la sépulture peuvent avoir lieu", explique l’échevin.
À partir du mois de novembre, des opérations d’exhumation vont avoir lieu dans treize des vingt-cinq cimetières que compte la Ville de Charleroi sur son territoire. Ces opérations concernent des centaines de dépouilles qui seront transférées dans les ossuaires de la Ville.