L’université néerlandophone de Bruxelles, la VUB a mis au point une technique pour recycler le béton. Cette technologie va probablement être utilisée pour reconstruire certains bâtiments détruits en Ukraine.
Broyer
Le béton est constitué de granulats, de galets de rivière, de graviers, de sable et d’un liant que l’on appelle ciment. Les scientifiques de la VUB ont décidé de broyer les gravats de béton d’une certaine manière afin de séparer tous ces différents éléments.
Pour les différentes étapes d’extraction de ces éléments la VUB travaille en collaboration avec différents partenaires belges et néerlandais qui mettent chacun leur savoir-faire dans leur domaine. Une entreprise des Pays-Bas a développé un concasseur intelligent qui broie mécaniquement le béton d’une manière spécifique.
Séparer
"Cette machine non seulement casse le béton, elle détache également les parties les plus fines, mais épargne le gravier dans le processus. En même temps, le concasseur sépare la fraction de sable de la fraction de ciment plus fine", explique Hubert Rahier, professeur en chimie et responsable du groupe de recherche. "Lors de nos premières expériences, il s’est avéré que le gravier belge était également pulvérisé, ce qui rendait la fraction de ciment inutilisable pour le recyclage."
Les chercheurs ont ensuite réfléchi pour réutiliser le ciment qui n’était plus actif, une poudre qui ressemble à ce stade à de la farine.
Chauffer
La poudre a alors été chauffée dans un four à micro-onde géant : "Pour rendre ce ciment hydraté à nouveau utilisable et le détacher de son composé chimique jusqu’à ce que vous obteniez à nouveau une poudre réactive, la poudre de ciment est chauffée dans un four à micro-ondes haute puissance spécialement conçu à une température comprise entre 500 et 600 degrés Celsius", détaille Rahier.
Réutiliser
Moyennant quelques recherches supplémentaires et quelques améliorations, un gestionnaire de chantier ukrainien veut investir dans la technique pour recycler le béton des quartiers bombardés en Ukraine. "Nous devrions être opérationnels d’ici la fin de l’année", conclut le chef du projet.