Pour décrocher le classement final de la Vuelta, Remco Evenepoel a bénéficié d’une équipe Quick-Step Alpha Vinyl entièrement dévouée à son grand objectif de la saison. Après trois semaines de course dans le costume de leader, Remco sait ce qu’il doit à ses coéquipiers. Il a d’ailleurs passé son Tour d’Espagne à remercier ses potes du Wolfpack et insister sur le travail abattu.
Pieter Serry a malheureusement trop rapidement quitté la Vuelta (positif au covid) mais non sans avoir transmis ses précieux conseils. Julian Alaphilippe a impressionné dans la première semaine, avant un nouveau coup de malchance et cette chute fatale. La machine à rouler Rémi Cavagna, l’expérience du tonton/capitaine Dries Devenyns, l’homme à tout faire Fausto Masnada et, enfin, les deux précieux maillons quand la pente s’élève : Louis Vervaeke et Ilan Van Wilder. Malgré quelques inquiétudes et critiques assez logiques (Quick-Step Alpha Vinyl avait peu d’expérience dans la gestion d’un grand tour), la formation belge a répondu aux attentes.
Dans une telle tâche collective, isoler une individualité est une affaire complexe. Mais s’il ne fallait en retenir qu’un seul, notre choix (subjectif) se porterait sur Ilan Van Wilder. À 22 ans lui aussi (mais quatre mois plus jeune encore que Remco), il a sorti une Vuelta époustouflante. Régulièrement dernier étage de soutien à Evenepoel, il a été décisif dans la première semaine et la prise du maillot rouge en donnant l’ultime relais avant l’accélération progressive et asphyxiante de son leader. Malgré une deuxième semaine plus compliquée en haute montagne, sa présence était précieuse. Même constat au moment de contrôler et défendre la victoire finale dans la dernière partie de ce Tour d’Espagne.