Ce ne sera pas évident de trouver des appartements disponibles pour héberger les réfugiés ukrainiens. "Le marché locatif en Wallonie, à Bruxelles et en Flandre est complètement sous tension. Il ne peut pas absorber le choc d’une augmentation de population de 2%", explique Pierre Verbeeren. "On expérimente donc dans quelle mesure on peut faire loger des personnes chez l’habitant", ajoute-t-il. "Bien sûr qu’il peut y avoir des dérives", réagit-il, mais pas plus qu’actuellement dans les relations entre propriétaires et locataires, selon lui.
Selon les projections faites par les autorités, la Belgique pourrait devoir accueillir 200.000 réfugiés. "Sur Bruxelles, l’idée est de travailler sur 20.000 personnes. En trois mois, on doit trouver 20.000 places d’hébergements. Cela veut dire en gros 6000 logements, ce ne sera pas possible", estime le responsable de l’accueil des réfugiés ukrainiens à Bruxelles, car "6000 logements, c’est plus ou moins ce qu’on fait sur une législature en création de logements durables".
Comme on ne parviendra pas à faire sortir de terre autant d’immeubles en peu de temps, il faudra trouver d’autres solutions. Il y faudra toujours pouvoir compter sur l’hébergement citoyen. Et puis, "Je suis en train de chercher 150.000 m2 de bureaux qu’on doit pouvoir transformer en logements", explique Pierre Verbeeren, qui compte sur les bureaux libérés par le recours plus important au télétravail. "On va avoir du modulaire, probablement, des containers", ajoute Pierre Verbeeren. Des lieux sont actuellement examinés pour accueillir ce type de logements en container. Il faut notamment pouvoir raccorder ces logements aux commodités. "On travaille aussi avec les congrégations religieuses et les hôtels", ajoute Pierre Verbeeren.