Avec la réouverture ce mercredi 6 octobre du service des passeports à Kaboul, certains Afghans reprennent espoir de pouvoir quitter prochainement leur pays et fuir le nouveau régime taliban.
Un test de la bonne volonté des talibans
Ils étaient des centaines à Kaboul s’être précipités vers les bureaux où sont délivrés les passeports, fermés depuis la prise du pouvoir par les talibans à la mi-août.
Cette réouverture constitue un test de la bonne volonté des talibans. Ils se sont engagés auprès de la communauté internationale à laisser partir leurs compatriotes disposant de visas valides.
J’essaie de m’enfuir
Mohammad Hanif, 32 ans, dit avoir travaillé comme interprète pour les forces spéciales américaines dans la province méridionale du Helmand entre 2009 et 2013. "J’essaie de m’enfuir", confie-t-il aux journalistes de l’AFP.
Il craint les représailles des talibans. "Je suis stressé", ajoute-t-il. "C’est aussi parce que je vis dans la province du Helmand, qui est très dangereuse. Je reste à Kaboul car les gens ne me connaissent pas ici. C’est pour ça que je suis là."
Mohammad avait commencé les démarches pour obtenir un passeport il y a quatre mois, mais il a dû attendre mercredi pour déposer sa demande complète. Il dit être détenteur d’un visa d’immigration spécial (SIV) pour les États-Unis et entend aller vivre là-bas avec sa femme et ses deux enfants.