L’ajustement budgétaire va rythmer le travail des parlementaires wallons cette semaine. Coup d’envoi ce lundi en commission du Budget où Jean-Luc Crucke a longuement présenté aux parlementaires les grandes lignes de cet ajustement.
Les chiffres sont connus : le budget ordinaire affiche un déficit de 385 millions d’euros, en ligne avec la trajectoire d’un retour à l’équilibre en 2024 sans nouveaux impôts. Le coût de la crise sanitaire, lui, atteint quasiment les 2 milliards d’euros et l’enveloppe consacrée à la relance s’élève à 1,275 milliard.
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Quant aux besoins de financement de la Région, ils s’affichent à 5,675 milliards d’euros, couverts à 96,7% après l’emprunt d’un milliard d’euros sur les marchés financiers annoncé en fin de semaine passée par le ministre Crucke.
"La Wallonie est aux soins intensifs et la moindre erreur pourrait lui être fatale", a ainsi estimé le député cdH André Antoine. "En tant que ministre, vous avez un devoir de pédagogie vis-à-vis des citoyens afin qu’ils mesurent l’effort qui devra être le leur."
"Jamais le cdH ne se réjouira de la situation actuelle mais nous manquerions à tous nos devoirs si nous n’actionnions pas les feux orange, tout comme la Cour des comptes l’a fait", a poursuivi le parlementaire cdH. "Il y a l’argent utile qui permet d’investir, l’argent futile qui sert aux coquetteries des différents ministres et l’argent facile. Je ne suis pas sûr que les deux derniers servent à relancer la Wallonie", a-t-il encore souligné, évoquant ses "craintes" face à l’endettement régional. "C’est un pari risqué qui nous laisse sceptiques", a conclu André Antoine.
L’ajustement budgétaire 2021 devrait être avalisé par le parlement régional lors de la dernière session plénière avant les vacances, le 15 juillet prochain.