Un des meilleurs albums live de l’histoire
Un des plus grands albums live de tous les temps, Made in Japan est sorti en décembre 1972, 9 mois après l’excellent Machine Head.
Cet enregistrement nous montre Deep Purple à son sommet musical et artistique.
De plus, ce qui va épater tout le monde lors de la sortie de ce disque live, c’est l’incroyable qualité de l’enregistrement, qui est pratiquement miraculeuse pour un enregistrement en concert de l’époque.
Le rock fascine le Japon
Made In Japan est enregistré, comme son nom l’indique, au Japon lors de 3 nuits consécutives (entre le 15 et le 17 août 1972 à Osaka et au Budokan de Tokyo).
C’était une véritable expérience pour Deep Purple que de débarquer au Japon à cette époque. Le rock y était un tout nouveau phénomène. Pendant des siècles et des siècles le Japon est resté isolé du reste du monde et là, en l’espace de quelques années, le public va recevoir toute cette culture venue d’occident et devenir complètement fou, notamment, de rock’n’roll et de tout ce qui entourait la rock’n’roll attitude...
Le chanteur, Ian Gillan, sur place, est aussi particulièrement impressionné par la discipline et la retenue du public.
Les fans japonais médusés
Ian Gillan, interrogé par Laurent Rieppi en 2009 dans les studios de Classic 21 se souviendra :
Les fans étaient donc très nombreux, ils criaient beaucoup mais ils n’avaient pas un comportement habituel de fans de rock. Ils n’avaient aucune idée de comment se comporter à un concert de rock. Ils n’avaient pas d’idée de ce qu’était l’éthique rock (pour peu qu’il y en existe une). On commençait notre premier morceau, puis, à peine après l’avoir terminé, c’était le silence complet pendant 2-3 secondes, puis il y avait une véritable explosion d’applaudissement, de cri, une sorte d’exaltation de joie, une expression d’enthousiasme, de joie incontrôlée… Puis à nouveau le silence total, le bruit ne retombait pas de façon progressive comme c’était le cas dans la plupart des concerts, non, ici la discipline reprenait vite le contrôle. Ça donnait l’impression que le public avait peur de se lâcher, de se comporter comme il le voulait vraiment…