Nous savons tous à quel point les relations d’amitié sont précieuses : au quotidien, la présence de nos amis nous rassure et nous fait du bien. Dans les moments joyeux bien sûr, mais aussi dans les épreuves qui peuvent traverser notre vie, comme les deuils ou les ruptures. Et si les liens d’amitié que nous développons avaient aussi un impact bénéfique sur notre perception de la douleur ? C’est la question que s’est posée une équipe de chercheurs…
L’amitié avec un grand A…
On dit souvent que les vrais amis se comptent sur les doigts d’une main… Ce sont ces personnes autour de vous qui ne sont pas seulement là quand tout va bien, mais aussi pour vous épauler en cas de coup dur : l’amitié avec un grand A ! Une équipe de chercheurs britanniques a voulu savoir si la force de notre réseau social pouvait nous aider à mieux tolérer la douleur.
… Un remède à la douleur ?
Sur quelle base scientifique ont-ils formulé cette hypothèse ? Tout simplement en partant du fait suivant : nous fabriquons dans notre cerveau toutes sortes de molécules, des neurotransmetteurs. Parmi elles on trouve des endorphines, qui sont des antidouleurs naturels. Elles sont libérées dans notre corps lorsque nous vivons des moments de stress intense : c’est par exemple le cas de la gazelle qui se fait attraper par un lion. Même si elle meurt, sa douleur sera atténuée par la dose d’endorphines que va libérer son cerveau pour affronter la situation.
La force du réseau amical
Les chercheurs se sont dès lors demandé si le fait d’avoir un réseau amical solide pouvait favoriser chez l’être humain une plus grande production de ces endorphines, et donc augmenter notre propre tolérance à la douleur… Pour en savoir plus, ils ont mené une petite expérience en deux étapes sur plus d’une centaine de volontaires.
D’abord, ils les ont sondés à travers un questionnaire pour identifier la taille et la qualité de leurs réseaux amicaux. Il s’est avéré que certaines personnes possédaient un réseau amical très solide, sur lequel ils savaient pouvoir compter avec certitude car ils en avaient fait l’expérience. Tandis que d’autre étaient moins fournies à ce propos, par exemple après avoir subi pas mal de déceptions amicales ou bien parce qu’elles n’étaient pas certaines de pouvoir compter sur leur réseau en cas de coup dur.
Meilleur est notre réseau d’amis, moins on souffre !
Pour la seconde phase de l’expérience, les chercheurs ont évalué la tolérance à la douleur de l’ensemble des volontaires. Sans aller jusqu’à les jeter aux lions ou les torturer en quoi que ce soit (évidemment !), ils leur ont simplement demandé de s’adosser à un mur, les jambes fléchies à 90°, et de maintenir cette position assez inconfortable " assise sans chaise " le plus longtemps possible.
Quels participants ont tenu le plus longtemps ? Vous l’aurez deviné… Ceux qui avaient le groupe d’amis le plus solide. Ils libéraient bien plus d’endorphines et résistaient donc bien plus longtemps à la douleur que les autres : plus il avait de bonnes relations amicales dans leur cercle, plus ils tenaient longtemps.
Quelle conclusion en tirer ? Nos amis sont extrêmement précieux, non seulement pour des raisons sociales mais aussi pour notre santé et notre rapport à la douleur. En soignant vos amitiés, vous respectez vos amis et vous vous faites du bien à vous aussi !
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