L’émission Contacts du 1er avril dernier était consacrée à des questions de téléspectateurs sur le trajet vers l’école, et particulièrement en ce qui concerne des enfants qui se rendent à l’école sans accompagnement de leurs parents.
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L’émission Contacts du 1er avril dernier était consacrée à des questions de téléspectateurs sur le trajet vers l’école, et particulièrement en ce qui concerne des enfants qui se rendent à l’école sans accompagnement de leurs parents.
La question est complexe. La maturité varie d’un enfant à l’autre, et un trajet n’a pas le même degré de difficulté qu’un autre. Si on devait malgré tout déterminer un âge plancher, les spécialistes parlent alors de 8 ans. Mais, certainement pour des trajets complexes, l’âge de 10 ans est plus raisonnable.
Il conviendra tout de même de faire le trajet avec l’enfant quelques fois, pour lui montrer les bons endroits pour traverser (ceux avec une bonne visibilité et un passage pour piéton, de préférence avec des feux), la bonne manière de prendre en compte le trafic et de chercher le contact avec les conducteurs, pour être certain d’avoir été pris en compte. Attention que le chemin le plus court n’est pas toujours le plus sûr. Quand un détour de quelques dizaines de mètres permet d’être plus en sécurité, il faut l’expliquer et le montrer à l’enfant. Mieux vaut toujours être très concret que de donner des recommandations vagues comme " sois prudent ! ". Optez aussi pour des vêtements qui améliorent la visibilité de l’enfant, l’idéal étant la veste fluo bien entendu !
Dans les recommandations, il ne faut pas oublier de parler des dangers sur les trottoirs eux-mêmes, que l’on a tendance à sous-estimer. Pour des enfants, vu leur petite taille, il est encore plus dangereux de passer par exemple derrière un véhicule qui commence à sortir d’une propriété privée. Or, sur les trajets vers l’école, il s’agit d’une situation courante, beaucoup de monde quittant son domicile le matin dans la même tranche horaire.
Il faut aussi les sensibiliser aux dangers des sources de distraction. C’est en général quand l’enfant commence à prendre de l’autonomie qu’il reçoit son premier smartphone, ce qui rassure les parents. Mais il ne leur faut pas longtemps pour l’utiliser pour tout un tas d’autres choses que de téléphoner aux parents pour leur dire où ils sont et ce qu’ils font. Bien vite, ils vont l’employer pour communiquer avec leurs amis, écouter de la musique, regarder des vidéos sur les réseaux sociaux, etc. Il est impératif de leur faire comprendre qu’il y a un temps pour tout, y compris pour utiliser son smartphone… et que ce n’est pas sur la route.
L’autre question était de savoir si un enfant peut accompagner son frère ou sa sœur plus jeune. La réponse de base est un peu la même : ça dépend tout d’abord de la maturité des enfants, et de la difficulté du trajet. Mais c’est une grande responsabilité pour un enfant de prendre en charge un frère ou une sœur plus jeune, en même temps que de se gérer lui-même. Il faut donc être encore plus sûr de son coup avant de prévoir cette solution.
Optez pour un vélo robuste et vérifier régulièrement qu’il est en ordre (pneus, éclairage, sonnette, freins, catadioptres…). Poussez au port du casque, même si celui-ci n’est pas obligatoire, ainsi qu’au port de vêtements clairs et adaptés (la veste fluo est super, mais il existe tout un tas d’accessoire pour améliorer la visibilité). Enfin, montrez comment attacher correctement le cartable au porte-bagage. C’est mieux que de le porter sur le dos, il gênera moins l’enfant dans sa conduite.
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