Sur les 100 millions de voyageurs attendus en 2030, le royaume de la dynastie des Saoud prévoit d’en accueillir 30 millions depuis l’étranger. Et pour ce faire, il multiplie les initiatives pour autant faciliter leur venue que titiller la curiosité des baroudeurs avides d’arpenter de nouvelles contrées encore inexplorées.
La compagnie aérienne nationale, Saudia, vient ainsi d’annoncer un dispositif efficace : utiliser son billet d’avion comme visa pour visiter l’Arabie saoudite lors d’une longue escale, qui ne pourra pas durer plus de 96 heures. Concrètement, il s’agit de mettre en place un système d’intégration numérique reliant les visas de transit aux billets d’avion. Dans son communiqué d’annonce, le transporteur saoudien n’y va pas par quatre chemins :
"Le royaume se rêve en hub faisant la connexion entre les mondes occidental et oriental", indique le patron lbrahim Koshy.
L’Arabie saoudite anticipe aussi la venue des visiteurs en réaménageant des sites historiques tels que Diriyah, près de la capitale Ryad, où l’on peut visiter un ancien palais construit en paille et en pisé. Quelque 500 millions de dollars ont aussi été investis pour la construction d’une mégalopole futuriste, baptisée Neom, qui surprendra les voyageurs avec ses plages phosphorescentes. Dans le nord-ouest du pays, près de Médine, l’ancienne ville de Khaybar, où ont eu lieu des affrontements entre le prophète Mahomet et des tribus juives vaincues au VIIe siècle, accueille ses premiers touristes depuis la fin d’année dernière.