Le batteur de Metallica est convaincu que c’est " l’ignorance " qui a conduit au désamour des fans pour cet album enregistré en 2011.
Il reste à ce jour, celui qui a fait couler le plus d’encre et qui a le plus divisé les fans du groupe, et Lou Reed avait même expliqué à l’époque qu’il avait reçu des menaces de mort pour avoir osé le sortir.
Lars Ulrich dit depuis toujours avoir eu une expérience très positive avec le leader du Velvet Underground et il maintient qu’il ne changerait rien à cet album.
Il explique au media Loudwire, alors qu’un nouvel livre posthume de Lou Reed, The Art Of The Straight Line : My Tai Chi vient d’être édité : " Pourquoi une telle réaction à la sortie de Lulu. Je ne me l’explique toujours pas mais, des années plus tard, cet album a bien vieilli, il sonne toujours extrêmement bien. Donc je ne peux que désigner l’ignorance comme la cause de ce rejet. "
Et il ajoute : " Cet album a emmené nos fans dans un endroit où j’aimerais qu’ils aillent plus souvent "
“Peut-être que c’est la période qui n’était pas propice et qu’il serait mieux reçu aujourd’hui, avec tout ce qu’il s’est passé dans le monde, tout ce chaos. Je ne sais pas, mais je suis toujours très fier de cet album. James [Hetfield] et moi disséquions chaque titre mais Lou arrivait et disait " on ne change rien, c’est comme ça. Je ne refais pas de prise ". C’était très différent de notre manière de travailler mais c’était beau et le résultat est super. "
Lou Reed, décédé il y a dix ans, fut aussi adepte du tai chi, art martial et art de vivre chinois à propos duquel il avait démarré ce livre, complété et publié cette semaine par sa veuve.
"Il l’avait commencé, nous voulions le terminer", a déclaré à l’AFP l’artiste et musicienne américaine Laurie Anderson, qui fut sa compagne et sa troisième épouse pendant 20 ans et resta à ses côtés jusqu’à sa mort en 2013, à 71 ans.
"The Art of the Straight Line" ("L’art de la ligne droite", non traduit) compile réflexions, conversations et méditations de l’ancien leader du groupe new-yorkais Velvet Underground -- réputé pour son rock brut et poétique --, qui raconte ses trois décennies de pratique du tai chi, souvent décrite comme une gymnastique lente qui atténue stress et anxiété, selon ses maîtres et disciples.
Le livre éclaire la face lumineuse du musicien, né en mars 1942 à Brooklyn, qui a brûlé la vie par les deux bouts et est mort en octobre 2013 des suites de complications d’une transplantation du foie.
D’après Laurie Anderson, 75 ans aujourd’hui, Lou Reed a commencé le tai chi dans les années 1980 alors qu’il était toxicomane, accro notamment à l’héroïne, ce qu’il a décrit avec franchise dans sa chanson du même nom ("Heroin").
"Ce n’était pas le meilleur moment pour commencer, mais est-ce qu’il y a jamais un mauvais moment pour commencer ?", souffle avec une douce ironie Laurie Anderson, en évoquant un homme "très déterminé" dans sa pratique du tai chi.
Reed n’était pas l’unique rock star à pratiquer cet art ancestral.
Sa veuve se souvient d’avoir vu des membres du groupe Metallica faire du tai chi avec Lou Reed et en ressortir "fascinés", lors de leur collaboration sur l’album "Lulu" en 2011.