L’artiste plasticien Jan Fabre a été condamné par le tribunal correctionnel d’Anvers, à 18 mois de prison avec sursis, une partie des faits étant prescrits. Le tribunal a estimé que six des 12 préventions à charge de Jan Fabre étaient avérées et il a été acquitté pour une septième.
Rattrapé par la vague #metoo en 2018, le Flamand de 63 ans, était poursuivi pour "violence, harcèlement ou harcèlement sexuel au travail" à l’égard de 12 ex-collaboratrices de sa compagnie "Troubleyn".
Les faits reprochés portent sur la période 2002-2018. En juin 2021, à l’issue de trois ans d’enquête, l’Auditorat du travail d’Anvers, section spécialisée du parquet, avait décidé de renvoyer Jan Fabre devant la justice pénale.
Une peine de trois ans de prison ferme avait été requise. Pour l’une de ses collaboratrices, une prévention d’attentat à la pudeur avait été retenue par le ministère public.
Les faits présumés se sont déroulés au sein de la compagnie Troubleyn, où régnait depuis des années, selon le ministère public, un environnement de travail toxique. Plusieurs anciens collaborateurs avaient ainsi dénoncé Jan Fabre et s’étaient portés partie civile dans l’affaire.
La défense s’était appuyée, quant à elle, sur les déclarations de travailleurs de la compagnie "Troubleyn" favorables à l’artiste.